Contre Olivier Maus et l'avocate française Marguerite Fauconnet,
le procureur a demandé 15 mois de prison avec sursis. Le verdict
des peines sera rendu mercredi.
Le substitut du procureur Dario Zanni n'a reconnu aucune
circonstance atténuante aux accusés, qui comparaissent depuis lundi
dernier devant la Cour correctionnelle de Genève. Le magistrat a
invoqué l'attachement des Genevois au Servette FC, mis en faillite
au début de l'année 2005, et relevé la gravité des infractions
retenues contre les prévenus.
Pas d'escroquerie
Auparavant, le jury a décidé que les trois accusés étaient bel
et bien coupables. Marc Roger a ainsi été reconnu coupables de
gestion fautive et faux dans les titres, tandis que les infractions
de banqueroute frauduleuse et d'escroquerie ont été
abandonnées.
Olivier Maus a été reconnu coupable de gestion fautive aussi et
Marguerite Fauconnet de faux dans les titres. La défense s'est
vivement insurgée contre la gravité des peines requises par le
Ministère pubic. "Il faut mettre un terme à la détention de Marc
Roger", a déclaré son avocat Me Robert Assaël, rappelant que le
Français a déjà purgé 22 mois de détention préventive.
Accusé de gestion fautive, banqueroute frauduleuse, faux dans les
titres et escroquerie, Marc Roger comparaît depuis lundi dernier
devant la Cour correctionnelle de Genève, aux côtés de l'homme
d'affaires genevois et ancien administrateur du Servette Olivier
Maus et de l'avocate français Marguerite Fauconnet. Tous trois
plaidaient l'acquittement.
agences/ps
"Dérapage judiciaire", selon la défense
Dans la matinée, la défense de Marc Roger avait dénoncé un "dérapage judiciaire" et réclamé l'acquittement du Français. Homme de passion, grand enthousiaste et peut-être un peu naïf, Marc Roger voulait faire de Servette un grand club de football. C'était sa seule motivation et un noble mobile, a clamé Me Robert Assaël.
S'il avait voulu s'enrichir, le Français n'aurait pas repris une entreprise en faillite, mais un club florissant ou serait resté agent de joueurs. Le club était déjà gravement surendetté lors de sa reprise par Marc Roger. Les avocats ont estimé que l'accusation d'escroquerie était "bidon" et que le président du Real Madrid Lorenzo Sanz n'avait pas été trompé.
Certes, Marc Roger a sans doute commis des erreurs, mais l'on peut faire des erreurs sans être un délinquant, a relevé la défense. Ce n'est pas parce que Servette est mort dans ses bras qu'il en est le fossoyeur et qu'il est coupable.