Une réunion de l'Association des médecins du canton de Genève
(AMG) est programmée mercredi soir. Le vote de la grève semble
acquis, a déclaré mardi le vice-président de l'association,
Bertrand Buchs. Restera à déterminer le jour.
Avec les médecins vaudois
Le 1er avril est évoqué. Avant d'arrêter une date, les médecins
genevois veulent se coordonner avec leurs homologues vaudois. Ces
derniers doivent se réunir la semaine prochaine et pourraient
également décider de fermer leur cabinet durant un jour, pour les
mêmes raisons que les Genevois.
Concrètement, les cabinets seront fermés mais les urgences
resteront assurées, a précisé Bertrand Buchs au 19:30 de la TSR. Il
espère que tous les médecins suivront et pas seulement les
généralistes. Il y a une quinzaine de jours, la Société vaudoise de
médecine affirmait dans un communiqué que la mesure décidée par le
Conseil fédéral conduira "immanquablement" à une journée de
grève.
Soutien de la FMH
Les généralistes lémaniques disposent du soutien du président de
la FMH Jacques de Haller. L'exaspération est palpable et a de
bonnes raisons, a déclaré à la TSR le président de l'association
faîtière des médecins suisses. Au-delà de la grève, ce dernier
s'attend même à des manifestations de médecins en ville.
Pour Bernard Buchs, la grogne des généralistes ne se limite pas
aux cantons de Vaud et de Genève. Le mouvement qui démarre sur les
rives du Léman devrait faire "tâche d'huile". Les Alémaniques sont
aussi fâchés, a-t-il assuré.
ats/mej
Compétences retirées aux médecins
Au centre du problème, la baisse des tarifs des analyses de laboratoire va poser des problèmes insolubles aux généralistes, selon l'Association des médecins du canton de Genève.
Les généralistes ne pourront plus effectuer comme aujourd'hui les examens sur place, car ils ne rentreront plus dans leurs frais. "On leur retire des compétences", a regretté Bertrand Buchs, vice-président de l'AMG.
Tout sera centralisé dans de grands laboratoires d'analyses. Le travail des médecins généralistes se résumera au final à signer des certificats médicaux.
La Confédération a imposé une baisse des tarifs des analyses de laboratoire dès le 1er juillet. L'objectif est de parvenir à économiser environ 200 millions de francs par année.
Pour Bernard Buchs, il s'agit d'une mesure qui n'a pas lieu d'être. "Il faut arrêter de démanteler la médecine", s'est insurgé Bernard Buchs, qui dénonce un rationnement des soins imposé par les assureurs maladie.
Pourtant, la population suisse avait voté contre il y a un an, en évoquant le refus du nouvel article constitutionnel sur l'assurance maladie.