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Securitas: l'espionnage aurait cessé en 2005

Le siège de la société de sécurité privée à Lausanne.
Le siège de la société de sécurité privée à Lausanne.
Securitas affirme avoir cessé ses activités d'infiltration en 2005. L'entreprise confirme avoir assumé jusque-là plusieurs mandats, sans jamais avoir été mandatée par la police vaudoise.

Securitas a travaillé pour d'autres sociétés que Nestlé dans le
cadre de l'espionnage d'Attac. Mais jamais la police vaudoise ne
nous a mandatés», indique le CEO de Securitas, Hans Winzenried,
cité par Le Matin Dimanche .

Chiffre d'affaires négligeable

«Néanmoins, durant la période du G8, nous lui fournissions des
informations lorsque nous estimions que l'ordre et la sécurité
publique étaient menacés». Hans Winzenried relativise l'importance
que revêtait à l'époque ce genre de mission. «Entre 2003 et 2005,
le chiffre d'affaires dégagé par les activités de renseignement a
été de 30'000 francs par année».



«La structure lausannoise de nos services d'investigation était
composée d'un chef et de deux collaboratrices. C'est cette cellule
qui a mené des missions d'infiltration très ponctuelles», précise
le CEO de Securitas.



ats/ps

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Fedpol est intervenu

Hans Winzenried ajoute avoir été convoqué en septembre 2005 par la police fédérale (fedpol).

«Lors de cet entretien, il m'a été signifié que nos activités n'étaient pas souhaitables», indique Hans Winzenried. Suite à cela, Securitas a cessé ses activités d'infiltration.

Fedpol a confirmé cette semaine qu'il avait été au courant de la mission d'infiltration de groupes altermondialistes durant le G8, sans toutefois relever d'indices concrets d'infractions commises par la personne concernée.