Les orateurs n'ont pas manqué de rappeler l'importance du droit
de recours pour sauver des régions comme celle du Lavaux ou
d'Aletsch, en Valais. Lorsque des intérêts financiers sont en jeu,
promoteurs et entrepreneurs sont nombreux à faire fi de leurs
obligations légales envers l'environnement, souligne le comité pour justifier le maintien
d'un "garde-fou".
Il ne s'agit pas d'empêcher des constructions, a insisté la
conseillère nationale Franziska Teuscher (Verts/BE). Les
associations ne peuvent que demander à un tribunal de constater si
un projet respecte le droit. Et la pratique leur donne souvent
raison. Ces dernières années, des corrections ont dû être apportées
à la suite d'une opposition dans plus de 70% des cas, a noté Brigit
Wyss (Verts/SO).
Violation de l'Etat de droit
Pour le camp rose-vert, l' initiative populaire du PRD "
Droit de recours des organisations: assez d'obstructionnisme " viole en outre l'Etat de
droit en décrétant qu'un projet adopté en votation populaire ou par
un Parlement ne peut plus être combattu devant les tribunaux. Le
peuple ou un Parlement doivent aussi s'en tenir aux lois
votées.
Ce serait comme accepter qu'une commune puisse instaurer la peine
de mort par décision majoritaire. Et ceci au mépris total du droit
fédéral, a lancé la députée écologiste au Grand Conseil bernois
Kathy Hänni.
ats/jeh
Une initiative "inutile"
D'après le comité, les restrictions au droit de recours des associations déjà adoptées par les Chambres fédérales en 2007 sont suffisantes.
Et la cheffe du groupe parlementaire socialiste, Ursula Wyss (BE), de rappeler au passage que 99% des recours proviennent de personnes privées et ont beaucoup moins de succès que ceux des organisations.
La gauche a par ailleurs tenu à pourfendre l'argument d'une relance de la croissance avancé par les radicaux.
Avec le droit actuel, la Suisse a connu une croissance supérieure à 2% ces dernières années.
Pas moins de 2247 logements ont été construits en 2007 en ville de Zurich, ce qui ne s'était jamais vu depuis 40 ans. Et Bâle, Genève et Berne ont de nouveaux stades.
Pour Denis Torche du syndicat Travail.Suisse, l'initiative plaide une mauvaise cause en privilégiant les centres commerciaux ou les remontées mécaniques à une économie durable et créatrice d'emplois.