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Les nouveaux drones de l'armée ne devraient pas voler avant l'été 2022

L'un des drones israéliens Hermes 900 HFE dans un hangar de l'armée à Emmen. [Keystone - Georgios Kefalas]
Les nouveaux drones de l'armée ne devraient pas voler avant l'été 2022 / Le Journal horaire / 48 sec. / le 20 mars 2021
Achetés à une société israélienne, les nouveaux drones de l'armée ne voleront probablement pas dans le ciel suisse avant mi-2022, selon le chef de l'armement. Leur premier décollage devrait donc avoir lieu environ trois ans plus tard que prévu.

Selon Martin Sonderegger, cité samedi dans la Neue Zürcher Zeitung, le fournisseur israélien Elbit Systems avait sous-estimé les efforts à fournir. "Rétrospectivement, le calendrier était trop sportif", a-t-il concédé. A cela se sont ajoutées d'autres complications, comme la pandémie de Covid-19 (qui a provoqué trois confinements en Israël) et le crash d'un drone du type commandé - Hermes 900 HFE - lors d'un vol d'essai dans le désert israélien en août 2020.

"Nous espérons les voir voler en Suisse d'ici à la fin du premier semestre 2022", a développé le chef de l'armement. Les appareils sont à nouveau pilotés en Israël, a-t-il précisé.

Un avion d'escorte nécessaire

Dans un premier temps, ces derniers ne pourront voler en Suisse qu'en compagnie d'un avion d'escorte. Pour que l'engin puisse être utilisé seul, la technologie "Sense and Avoid" dont il est équipé, conçue pour détecter les obstacles dans l'espace aérien et prévenir les collisions, devra être autorisée par la Suisse, a expliqué Martin Sonderegger.

Pour ce projet, la Suisse a posé des exigences élevées, a-t-il souligné. L'autorité israélienne de l'aviation civile, elle, n'a jamais autorisé un drone de cette taille à voler dans l'espace aérien civil, selon les informations fournies.

En outre, ces engins fonctionnent avec un moteur diesel, ce qui les rend plus lourds. Conséquence: leurs ailes doivent être ajustées.

Des critiques au Parlement en 2015 déjà

Des critiques avaient déjà été émises en 2015, lors de l'examen du dossier par les Chambres fédérales. Elles portaient notamment sur le fait que la Suisse a porté son dévolu sur un objet israélien et qu'il n'était pas encore prêt à être produit à l'époque.

Réponse de Martin Sonderegger samedi: le retard actuel est le prix à payer pour le "courage" d'avoir choisi un produit novateur. "Si l'objet est déjà prêt au moment de la commande, nous pouvons dire que nous prenons zéro risque. Mais le produit est alors, en règle générale, déjà obsolète."

ats/oang

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Six appareils pour 250 millions

L'armée suisse a commandé six drones au fabricant israélien pour 250 millions de francs. Ces appareils, de neuf mètres de long et 17 mètres d'envergure, ne seront pas armés.

Ils peuvent rester en l'air pendant 24 heures et savent détecter avions, drones et missiles.

Les six drones seront utilisés, entre autres, pour surveiller les frontières, rechercher des personnes disparues en montagne ou évaluer une situation après une catastrophe naturelle.

La Suisse n'a plus de drones

La Suisse ne dispose plus de drones de reconnaissance. Le Ranger ADS 95 a été mis hors service en novembre 2019, après vingt ans d'utilisation.

Les gardes-frontière recourent actuellement aux hélicoptères.