Celui de Christoph Blocher est toutefois sur toutes les lèvres.
Tous les parlementaires UDC s'accordent à reconnaître qu'il dispose
de toutes les compétences pour reprendre les rênes du Département
fédéral de la défense (DDPS) en crise, a déclaré devant la presse
le président du groupe Caspar Baader.
L'ombre de Blocher
La direction de l'UDC a ainsi proposé au groupe qu'en cas de
vacance à la tête du DDPS elle demande à Christoph Blocher, qui
aura 68 ans dans quelques jours, s'il accepte d'être candidat au
Conseil fédéral.
Par 29 voix contre 27 et quatre abstentions, le groupe UDC quasi
au complet a cependant décidé qu'aucun nom ne devait être avancé
aujourd'hui. Il s'agira de discuter du nom du candidat de l'UDC une
fois que l'éventuelle démission du titulaire sera connue.
Le groupe UDC, qui a débattu de cette éventuelle vacance au DDPS
durant trois heures et demie mardi après-midi, a pris deux autres
décisions. Il se déclare pour une véritable concordance au Conseil
fédéral, ce qui lui donne droit à deux représentants sur la base
des résultats des dernières élections, a indiqué le conseiller
national fribourgeois Jean-François Rime.
"Pas à n'importe quel prix"
"Nous n'avons pas choisi l'opposition; on nous y a mis", a
ajouté Caspar Baader. L'UDC veut dès lors revenir aux affaires,
mais pas à n'importe quel prix. Ainsi, le groupe a également décidé
que le parti ne se laisserait dicter de conditions par aucun parti
dans le choix de ses candidats.
"Nous n'acceptons pas non plus de conditions sur le fond, comme
par exemple de ne pas combattre les accords bilatéraux", a précisé
le chef du groupe.
ats/mej/nr
Pas de 2e "affaire Widmer-Schlumpf"
Le groupe n'a pas décidé s'il présenterait un ou plusieurs candidats. Mais, selon Caspar Baader, c'est à l'UDC de choisir son conseiller fédéral et pas au Parlement sur la base d'un ticket proposant plusieurs candidats.
L'UDC n'accepterait pas que le Parlement élise au Conseil fédéral un représentant de l'UDC qui n'aurait pas reçu la bénédiction de son parti, comme ce fut le cas d'Eveline Widmer-Schlumpf.
La direction du parti proposera d'ailleurs à l'assemblée des délégués le week-end prochain de modifier les statuts pour pouvoir exclure un membre qui accepterait son élection dans de telles conditions, a précisé le président du parti Toni Brunner.
Le groupe s'est montré uni sur le fait qu'un rapide retour au gouvernement avait pour but de remplir les engagements du programme du parti, à savoir l'indépendance (contre toute adhésion à l'UE), la baisse des impôts et la sécurité (contre les abus de l'asile et de l'aide sociale).