Selon la FMH, la relève sera majoritairement féminine. En attendant l'arrivée des étudiantes qui sortent de fac, la Suisse compte toujours une majorité d'hommes médecins (21'594) face à 44% de femmes médecins (16'908), selon les chiffres 2020 relevés dans un communiqué.
La part des médecins de famille (spécialistes en médecine interne générale, en pédiatrie et médecins praticiens) ne cesse de reculer en moyenne nationale depuis 2013, écrit la FMH dans son rapport. La médecine interne générale reste pour l'instant la spécialisation la plus répandue (21,7%), suivie de la psychiatrie et psychothérapie (10,1%), de la pédiatrie (5,1%) et de la gynécologie et obstétrique (5,1%), précise-t-elle.
Davantage de médecins étrangers
D'autre part, la Suisse emploie de plus en plus de médecins formés à l'étranger. Cette tendance à la hausse se poursuit depuis six ans (2020: 37,4%; 2014: 31%). Leur part est plus grande dans le secteur hospitalier (40,5%) que dans l'ambulatoire (34,5%). La majorité des médecins étrangers provient d’Allemagne (52,6%). Suivent l’Italie (9,1%), la France (7,1%) et l’Autriche (6%).
La FMH s'inquiète de cette tendance. "Jusqu'ici, l’excellente formation dont bénéficient les médecins en Suisse a toujours permis d’assurer une prise en charge de qualité élevée, y compris en situation de crise." Pour elle, il s'agit de préserver cette qualité "grâce à des mesures essentielles comme la création de nouvelles places d’études en médecine et le maintien de conditions de travail favorables pour les médecins, également en comparaison des pays voisins."
Au total, le nombre de médecins a peu évolué entre 2019 et 2020 (+0,03 % équivalents plein temps) tandis que leur âge moyen a légèrement augmenté pour s'établir à 50 ans (46,4 ans pour les femmes et 52,7 ans pour les hommes).
ats/gma