Il y a un mois, Karin Keller Sutter présentait la nouvelle secrétaire d’Etat aux migrations Christine Schraner Burgener. Ce poste est un des plus puissants de l'administration.
La conseillère fédérale faisait alors le constat de la forte présence de femmes parmi les cadres de son département. Le directeur de l'Office fédéral de la justice (OFJ), Michael Schöll, était le seul homme.
Avec la nomination de Christine Schraner Burgener, les cinq secrétaires d’Etat, le niveau le plus élevé de la hiérarchie de l’administration, sont désormais des femmes.
Grande marge de progression
À l’Office fédéral du personnel (OFPER) de la Confédération, on suit avec plaisir cette évolution. "Ce n'est pas du tout un hasard, c'est le fruit d'une stratégie", affirme Anne-Marie de Andrea.
Il reste pourtant des progrès à faire. La part des femmes en 2020 pour les cadres moyens s’élevait à 35%, un chiffre qui est toutefois en dessous des valeurs-cibles. Pour les cadres supérieurs, cette fraction est de 23% inférieure.
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"Pour atteindre ces valeurs, il faut que chaque femme soit remplacée par une femme et qu'un poste d'homme sur trois soit remplacé par une femme", explique Anne-Marie de Andrea de l'OFPER.
Il est donc fort probable que les nominations d’homme se raréfient un peu ces prochaines années.
Pierre Nebel/iar
Le phénomène s'est accéléré ces derniers mois
En février dernier, une directrice prenait la tête des finances fédérales.
Anne Lévy a été nommée responsable de l'Office fédérale de la santé publique (OFSP) en octobre. Le même mois, Livia Leu devenait la nouvelle cheffe de la diplomatie suisse.
Et depuis septembre, l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) est aussi dirigé par une femme.