La dépouille de l'ancienne otage suisse au Mali a été remis il y a quelques jours aux autorités maliennes, qui en ont informé la Suisse, indique mercredi le Département fédéral des affaires étrangères. Des prélèvements ADN ont été envoyés à l'Institut de médecine légale de l'Université de Zurich pour analyse. Celle-ci a permis de confirmer qu'il s'agissait bien de Béatrice Stöckli.
"Nous avons désormais la triste certitude de la mort de l'ancienne otage suisse", affirme le conseiller fédéral Ignazio Cassis, cité dans le communiqué. "Je présente mes plus sincères condoléances à la famille. J’adresse par ailleurs mes remerciements aux autorités maliennes pour leur soutien dans le travail d’identification du corps", ajoute le ministre des Affaires étrangères.
La dépouille se trouve actuellement à Bamako et sera rapatriée en Suisse "dès que les autorités maliennes auront donné leur accord", précise le DFAE. Les autorités suisses ne donnent pas davantage de détails sur l'affaire pour des raisons liées à la protection des données et à la procédure pénale qui est en cours.
Béatrice Stöckli avait été enlevée en janvier 2016 à Tombouctou et son décès n'avait jusqu'à présent jamais pu être confirmé. L'annonce de son exécution était basée sur les témoignages d’autres otages libérés ainsi que sur une vidéo de revendication diffusée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, une organisation terroriste islamiste liée à Al-Qaïda et active au Mali.
Cette missionnaire évangélique bâloise, active depuis des années dans cette région du nord du Mali, avait déjà été kidnappée une première fois en 2012 par des islamistes, avant d'être libérée une dizaine de jours plus tard.
dk