Au total, 318 coulées ayant touché des personnes ou provoqué des dégâts ont été signalées en Suisse.
Sur ces avalanches notifiées à l'Institut de recherche sur la forêt, la neige et le paysage (SLF), 215 ont été déclenchées par des personnes (moyenne des 20 dernières années: 113), avec au total 296 personnes touchées. Ce nombre est nettement supérieur à la moyenne des 20 dernières années, qui est de 177 personnes touchées, précise le SFL mercredi.
Victimes en terrain non sécurisé
Jusqu‘au 30 mars, 27 personnes sont mortes dans une avalanche. Une personne est encore portée disparue. Avec une augmentation de 50%, ce nombre de victimes est, lui aussi, nettement plus élevé que la moyenne de 18 décès jusqu’à fin mars sur une période de 20 ans.
Toutes les victimes étaient des adeptes des sports d’hiver qui se trouvaient en terrain non sécurisé. Onze effectuaient une randonnée et 16 pratiquaient du ski hors-piste.
Aussi plus de cas avec dégâts matériels
Le nombre d‘avalanches ayant provoqué des dégâts matériels était de 103 au 30 mars, un nombre légèrement supérieur à la moyenne des 20 dernières années, de 86 avalanches jusqu’à fin septembre de chaque année. Le bilan complet des dégâts matériels ne sera disponible que fin septembre 2021.
Le SLF avance plusieurs explications à la fréquence des avalanches. Dès le début de l’automne, de la neige tombée à haute altitude sur les pentes exposées au nord formant un manteau mince et fragile a ainsi longtemps donné lieu à des coulées.
Deux mois de situation critique
Par la suite, en raison des fréquentes chutes de neige en décembre et janvier, la situation avalancheuse était constamment critique.
Sur les pentes ensoleillées, la situation était printanière à partir de la mi-février avec à chaque fois des conditions favorables le matin et une augmentation du danger d’avalanche de neige mouillée et de glissement en cours de journée.
Le SLF pointe aussi du doigt le problème des couches de neige ancienne fragilisée par des croûtes de regel. Les avalanches qui s'y décrochent atteignent fréquemment une ampleur dangereuse, car leur épaisseur de rupture est plus importante et qu’elles s’étendent sur de plus grandes superficies.
Cet hiver, ce problème de neige ancienne était persistant depuis début décembre jusqu’à la mi-février, sauf au sud.
ats/oang