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Crise: le Parlement est sur le qui-vive

Berne ne reste pas les bras croisés, assure Doris Leuthard.
Berne ne reste pas les bras croisés, assure Doris Leuthard.
Préoccupée par la crise financière, la commission de l'économie du National se demande s'il n'y a pas lieu de légiférer. De son côté, Doris Leuthard a dit comprendre que la Suisse puisse donner l'image d'une profiteuse.

La commission a eu l'occasion d'entendre les principaux acteurs
concernés: les conseillères fédérales Doris Leuthard et Eveline
Widmer-Schlumpf ainsi que les représentants de la Commission
fédérale des banques et de la Banque nationale.

«On nous a assuré qu'un projet visant à relever la garantie des
dépôts bancaires est en cours de préparation», a déclaré la
présidente de la commission Hildegard Fässler (PS/SG) mardi devant
la presse. Le National pourrait en discuter lors de sa session
extraordinaire prévue en décembre, a-t-elle ajouté sans précision
sur le contenu du projet.

Pas de récession pour 2009

La socialiste n'avait pas plus d'informations à donner sur une
éventuelle opération de sauvetage de l'UBS et du Credit suisse ou
sur un plan d'action concocté par le gouvernement. «Je ne peux pas
dire quand le gouvernement informera».



Pour le reste, la commission reste sur le qui-vive et tient à ce
qu'on l'informe des répercussions de la crise et de la nécessité de
légiférer. Elle a pu constater que la Suisse devra affronter un
recul de la croissance en 2009 «mais pas une récession».

Situation plutôt confortable

La Suisse étant dans une situation relativement confortable par
rapport à d'autres pays, il n'est pas nécessaire de légiférer dans
l'urgence, selon la commission. Pour l'instant, celle-ci attend
deux rapports de la part du gouvernement.



Le premier, réclamé par le PS, doit faire le point sur l'avenir de
la place financière: quelles sont les leçons à tirer de la crise,
ses conséquences et la nécessité d'une plus forte
réglementation.



Le second rapport, demandé par le PDC, doit établir les effets de
la crise financière sur la croissance et l'économie réelle. Avec en
ligne de mire d'éventuelles mesures à prendre pour éviter de tomber
dans une récession.



ats/ant

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La Suisse n'est pas une "profiteuse"

Doris Leuthard comprend que certains puissent considérer la Suisse comme une profiteuse, face aux nombreux plans étrangers pour sauver le système bancaire.

Mais la Confédération ne reste pas pour autant les bras croisés, a déclaré la cheffe du Département de l'économie, lors d'une interview accordée mardi à la radio DRS.

La BNS, de concert avec la Réserve fédérale américaine et les banques centrales de la zone euro, a massivement alimenté le marché en liquidités depuis un an. «Nous ne sommes donc pas inactifs», a-t-elle relevé.

La conseillère fédérale a également laissé entrevoir que le Conseil fédéral se préoccupe du relèvement de la garantie de l'Etat sur les dépôts bancaires. Lors de sa séance de mercredi, il discutera de l'impact sur la Suisse des mesures prises à l'étranger.

Moritz Leuenberger fustige les médias

Dans sa dernière intervention sur son blog, Moritz Leuenberger fustige les médias à propos de leur manière d'informer sur l'attitude du Conseil fédéral durant la crise financière.

«Tous écrivent sur la crise financière et tous écrivent la même chose», se gausse le conseiller fédéral. A en croire les médias, le Conseil fédéral aurait «dormi» alors que d'autres gouvernements auraient «agi».

Leuenberger trouve ce reproche injustifié: le Conseil fédéral a aussi débattu de la situation, mais il n'a pas voulu «jeter de l'huile sur le feu des spéculations».