Douze mois plus tard, Astrid Stegmann, collaboratrice sociale de la Croix bleue romande dans le Jura bernois, a effectivement vu les appels à l’aide se multiplier.
"Nous avons constaté une augmentation des appels téléphoniques et un doublement des consultations. Les gens veulent évaluer leur situation et parfois trouver les moyens de s’en sortir par rapport à une consommation devenue récurrente", note Astrid Stegmann.
Automédication ou récompense
Le contexte de pandémie joue un grand rôle. "Face au désoeuvrement, aux angoisses, l’alcool fait office d’automédication, il est utilisé comme un calmant. Pour les personnes en télétravail, qui ont parfois des journées plus denses et plus longues, il sert de récompense alors qu’il n’y a plus guère de possibilités de loisirs ou de sorties."
Toutes les catégories de la population sont-elles concernées? Certaines n’ont-elles pas au contraire diminué leur consommation parce que les moments de convivialité sont plus rares? A partir de quand doit-on s’inquiéter?
Caroline Stevan et l’équipe du Point J