Sur les lignes importantes pour le trafic de loisirs (Berne-Brigue, Zurich-Coire), les CFF ont triplé leur capacité aux heures de pointe dès le 21 mars. Des capacités supplémentaires sont également créées vers le Tessin, Interlaken et le pied du Jura.
"Davantage de fiabilité" dans les déplacements
Mais pour offrir à leur clientèle "davantage de fiabilité lors de la planification des déplacements avec un vélo", l'entreprise a rendu aussi la réservation obligatoire les fins de semaine en Intercity (du vendredi au samedi). Le prix de ces réservations, qui assure une place dans le train choisi, est réduit de 5 à 2 francs pour une liaison continue.
Les trains internationaux circulant à l'intérieur de la Suisse peuvent aussi être utilisés pour le transport de vélos moyennant une réservation, parfois avec des prix et des options de réservation différents.
Dans les trains régionaux et dans les trains InterRegio, les vélos peuvent être transportés sans réservation et avec un titre de transport pour vélo valable. Les CFF examinent quelles mesures techniques peuvent être mises en place pour créer à long terme davantage de place pour les vélos dans les différents types de trains.
Une mesure pour "dissuader" les cyclistes
Certains usagers estiment ces mesures plutôt favorables, comme le montre le reportage diffusé vendredi dans le 19h30 de la RTS. Mais la plupart ne les comprennent pas. Beaucoup y voient une complication et un frein à la mobilité douce.
Cette vision est partagée par les associations de défense, qui ont lancé une pétition début mars demandant la suppression de la taxe de réservation. "Ma crainte aujourd'hui c'est que les CFF, au lieu d'encourager la cohabitation vélo et train, cherchent à dissuader les cyclistes de prendre le vélo dans le train", relève la vice-présidente de Pro Velo Suisse Delphine Klopfenstein Broggini.
Les CFF veulent améliorer la situation
L'année dernière, les CFF ont enregistré un boom dans le transport des vélos. Certains jours, près de 80'000 cycles étaient embarqués et cette mesure vise à garantir aux cyclistes de pouvoir monter à bord. "C'est vrai qu'on doit s'améliorer encore en ce qui concerne la facilité d'achat. On espère améliorer cette situation dans les prochaines années", reconnaît leur porte-parole Frédéric Revaz.
Près de 35'000 cyclistes ont signé la pétition depuis début mars, de quoi mettre un peu plus la pression sur l'ancienne régie fédérale.
oang avec Jessica Renaud, Ana Silva et ats