Modifié

Au lendemain du plan de la Confédération

Des bonus pourront quand-même être distribués, a lâché le patron de l'UBS.
Des bonus pourront quand-même être distribués, a lâché le patron de l'UBS.
Au lendemain de l'annonce du sauvetage de l'UBS par la Confédération, les appels à la suppression des bonus sont nombreux et abondamment relayés dans la presse. Mais à ce niveau-là encore, le patron de l'UBS pourrait décevoir.

La presse est unanime pour juger
nécessaire ou inévitable le secours apporté par la Confédération à
l'UBS, mais le malaise est immense.



De son côté, le président de l'UBS, Peter Kurer, n'exclut pas que
des banquiers de l'UBS touchent des bonus de plusieurs millions
malgré le recours à l'aide de la Confédération. Ce pourrait être le
cas dans les secteurs d'investment banking et des hedge funds.

Interrogé au cours de l'émission "10 vor 10" de la télévision
alémanique, le président du conseil d'administration de la banque a
indiqué qu'il ne pouvait pas totalement exclure une telle
éventualité, parlant de bonus à deux chiffres en millions.
Toutefois, les bonus et les salaires seront moins importants. L'UBS
est prête à traiter le problème de manière assez radicale,
indique-t-il.

Kurer ne gagnera "que" son salaire

Peter Kurer a déjà indiqué qu'il ne toucherait pas de bonus
cette année parce que l'UBS enregistre une perte. Il touchera
uniquement son salaire de deux millions de francs.



Ce printemps, le journal "Sonntag" avait écrit que Peter Kurer
gagnait au maximum 8 à 10 millions de francs contre 26 millions de
francs à son prédécesseur Marcel Ospel.



Vendredi, on apprend par ailleurs que le patron de la Deutsche
Bank, le Suisse Josef Ackermann, a décidé de renoncer à sa prime
pour cette année en raison de la crise financière. Le reste du
directoire va faire de même, a indiqué un porte-parole de la
première banque allemande.



L'argent économisé servira à soutenir le salaire d'autres employés
de la banque plus touchés par la crise, note Ackermann dans un
entretien à paraître dimanche dans le "Bild am Sonntag".



En 2007, les membres du directoire ont reçu 28,9 millions d'euros
de primes. D'autres patrons ont annoncé de telles mesures: le
patron de Morgan Stanley entre autres renonce aussi à sa
prime.



ats/afp/ant

Publié Modifié

Revue de presse: morceaux choisis

"Le Temps" note que "ce sauvetage choque à juste titre tous ceux qui n'ont pas le privilège de bénéficier d'une banqueroute assistée". "A priori, aucune entreprise qui a failli n'a un droit à la survie quand les fautes de ses dirigeants sont si grossières". Mais, relève le journal, "bien que regrettable, la situation justifiait l'exception et semble avoir été bien maîtrisée".

"L'Express" et "L'Impartial" relèvent que "l'UBS, outre ses 25'000 emplois en Suisse, finance près de 70'000 PME et détient 20% de l'épargne des Suisses". "L'effondrement de ce colosse bancaire aurait donc des conséquences pour le moins dramatiques", soulignent-ils.

Sauver l'UBS "est donc une évidence, une nécessité", écrit "La Tribune de Genève". Mais "le modèle choisi par Berne est la parfaite illustration de la privatisation des profits et de la socialisation des pertes". La BNS doit "effacer, une fois de plus, les errements les plus crasses d'un management à 24 millions de salaire annuel".

En Suisse alémanique, la "NZZ" pense également que l'Etat a pris ses responsabilités "pour stopper cette descente en spirale de toute l'économie".

Le "Blick" relève quant à lui que bien des PME aimeraient pouvoir agir comme l'UBS. "Tout miser sur une carte et se tourner vers Berne si cela se passe mal". "Nous devons encore nous serrer la ceinture (...). Les emplois ne sont plus assurés", s'inquiète le "Blick".