Le Conseil fédéral veut renforcer les mesures pour lutter contre le terrorisme, pour éviter des attaques comme celles de Morges ou de Lugano l'automne dernier. Ce projet de nouvelle loi est soutenu par le Parlement mais attaqué par référendum.
Et la campagne en vue du 13 juin sera notamment marquée par une division générationnelle au sein du camp PLR. Principal point d'achoppement: la sécurité versus la liberté individuelle.
Libertés prioritaires chez les jeunes
"Lors de nos assemblées générales, notamment quand on a parlé de la loi et pris position, il y avait une différence générationnelle dans la pondération de la sécurité, dans les débats", explique le vice-président des Jeunes PLR Nicolas Jutzet mardi dans La Matinale.
"On l'a vu aussi par le passé, une partie des jeunesses s'est engagée contre un Etat fouineur", poursuit-il. "Donc les jeunes pondèrent moins gravement l'aspect sécuritaire. Les libertés individuelles sont peut-être plus importantes pour notre jeune génération".
Souci de la sécurité chez les aînés
Les seniors du parti contactés par la RTS refusent de critiquer la position de leurs jeunes homologues, mais la division est bien réelle.
"Ils ont, dans certains domaines, un autre point de vue que les personnes qui sont plus âgées", relève la conseillère nationale zurichoise Doris Fiala. "Il faut respecter cela. Dès qu'il y aura de grands problèmes en Suisse, d'autres attentats, j'espère qu'ils vont comprendre que c'est vraiment nécessaire d'assurer cette sécurité".
Le jeune PLR lucernois Nicolas Rimoldi a réclamé un vote au sein du parti sur cette loi sur le terrorisme. Une assemblée des délégués extraordinaire est agendée au 12 avril et les débats s'annoncent musclés.
Mathieu Henderson/oang