"L'enjeu climatique n'est plus une vague. C'est un mouvement de fond." Même la pandémie n'a pas réussi à balayer les préoccupations liées à l'environnement, affirme la vice-présidente des Verts Isabelle Pasquier-Eichenberger.
Mais alors que la plupart des initiatives finissent par être rejetées en votation, est-ce que des échecs répétés peuvent finalement desservir la cause?
Selon Anke Tresch, politologue à l'Université de Lausanne, forcer le débat peut être une stratégie payante: "La logique même de l'initiative populaire, c'est d'être un instrument de pression, d'opposition. C'est le peuple qui peut placer une revendication à l'agenda politique et donc contraindre les élites à en discuter."
"Ne pas oublier les autres sujets"
Ces initiatives incarnent une démocratie vivante. Le conseiller national PLR bernois Christian Wasserfallen s'en réjouit, peu importe le bord politique des initateurs. Selon lui, c'est de plein droit que des partis et la société civile lancent tous ces projets. L'élu bourgeois formule tout de même un petit bémol.
"On voit aussi que le peuple est parfois un petit peu fatigué de voter seulement sur ces initiatives concernant le climat ou l'énergie. Il y a eu beaucoup de votations qui ont été rejetées au niveau des cantons parce que ça allait trop loin pour le peuple."
Il faut aussi prendre garde à ne pas oublier les autres sujets essentiels selon Christian Wasserfallen. Il évoque le plan de relance économique après la crise, les relations bilatérales avec l'Union européenne ou l'AVS.
Camille Degott/asch