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Un comité libéral soutient l'initiative "Pour une eau potable propre"

Le comité libéral devant la presse à Berne, 08.04.2021. [Keystone - Peter Schneider]
Un comité libéral soutient l'initiative "Pour une eau potable propre" / Le Journal horaire / 23 sec. / le 8 avril 2021
L'initiative "Pour une eau potable propre et une alimentation saine", soumise à votation le 13 juin, a les faveurs d'un comité libéral. Après les tergiversations du Parlement sur les pesticides dans l'agriculture, il estime que le peuple doit pouvoir se prononcer.

Le comité réunit des membres des Vert'libéraux et du PLR, bien que le Parti libéral-radical recommande officiellement le rejet du texte. L'agriculture cumule d'énormes problèmes environnementaux a défendu la présidente du PVL Tiana Moser lors d'une conférence de presse jeudi à Berne.

Pesticides, engrais à outrance et antibiotiques administrés à titre préventif ne seront plus subventionnés par l'Etat. L'initiative ne veut pas biffer les paiements directs, mais mise sur les incitations. Elle demande que les agriculteurs puissent toucher des paiements directs uniquement s'ils respectent diverses exigences écologiques.

Véritables "cocktails de poisons dans l'eau"

"La Suisse ne peut pas investir des milliards dans l'agriculture si, dans le même temps, celle-ci pollue nos sols et nos eaux avec des quantités excessives de chimie", estime Tiana Moser. Durant les dernières décennies, un tiers des espèces d'insectes ont disparu dans nos prairies, une évolution dramatique", a-t-elle illustré.

Mais il n'y a pas que les insectes et les oiseaux qui sont menacés, les eaux sont aussi touchées. On peut y trouver de "véritables cocktails de poisons où quelque 80 substances toxiques différentes sont identifiées, selon la conseillère nationale. "Environ un million de personnes ont aujourd'hui de l'eau qui ne respecte pas les normes en vigueur".

Blocages sur les pesticides au Parlement

Au Parlement, les solutions pour réduire l'utilisation des pesticides sont soit édulcorées, soit mises en veilleuse, soit rejetées. En mars dernier, il s'est montré très retenu à l'idée de contraindre les cantons à délimiter des aires d'alimentation des captages d'eau d'intérêt général jusqu'en 2035.

Le gel de la politique agricole PA22+, un projet vers une agriculture plus durable, est un autre exemple de la frilosité politique ambiante selon le conseiller national Matthias Samuel Jauslin (PLR/AG).

Pression pour faire bouger les lignes

Le lobby agricole fait tout pour bloquer le moindre petit pas vers une meilleure protection de l'eau, "un de nos biens les plus précieux", ajoute Christian Wasserfallen (PLR/BE). L'initiative constitue dès lors un moyen de pression pour faire bouger les lignes.

Le Bernois précise rejeter catégoriquement l'autre initiative "pour une Suisse sans pesticides de synthèse", également soumise au peuple le 13 juin, mais bien trop excessive à ses yeux.

>> Lire : La nocivité des pesticides au coeur de la campagne des initiants

Un autre comité regroupant le WWF, Greenpeace, Pro Natura, Aqua Viva, les Médecins en faveur de l'environnement, BirdLife et la Fédération suisse de pêche (FSP) s'est aussi constitué pour soutenir l'initiative.

ats/oang

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