Plusieurs adolescents qui n'ont pas encore le droit de vote sont venus jeudi à Berne devant la presse pour marquer l'importance de cette loi "nécessaire pour un avenir digne de nos petits enfants". La loi sur le CO2, adoptée en septembre par le Parlement, est attaquée en référendum notamment par le lobby pétrolier.
Cette mobilisation des jeunes reflète les multiples manifestations dans les rues de Suisse depuis 2019, à l'appel de la jeune militante suédoise Greta Thunberg. L'alliance des jeunes pour le climat réunit ainsi les membres de plusieurs partis à l'exception des Jeunesses de l'UDC et du PLR.
Une étape nécessaire
Pour cette alliance, la loi sur le CO2 n'est qu'une étape "intermédiaire" pour atteindre les objectifs de Paris. Elle crée des incitations pour une économie durable et prévoit des mesures pour réduire les émissions dans les transports, le secteur du bâtiment et l'industrie.
Par le biais du fonds climatique et de la redistribution à la population, la loi sur le CO2 crée des instruments permettant de réinvestir dans l'économie. Des investissements qui seront utilisés pour sortir une fois pour toutes de l'économie des combustibles, estiment les Jeunesses de partis.
La loi sur le CO2 est soutenue par une large alliance d'associations, d'entreprises, d'ONG et de partis politiques. Elle est en revanche rejetée par un comité référendaire issu de milieux économiques, soutenu par l'UDC, qui la juge "coûteuse et inefficace". Une partie des activistes de la Grève du climat lui reprochent aussi son manque d'ambition.
ats/ther