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Les grandes banques financeraient la droite

Le Credit Suisse et l'UBS verseraient des millions aux partis bourgeois.
Le Credit Suisse et l'UBS verseraient des millions aux partis bourgeois.
Alors que la polémique fait rage sur le plan de sauvetage de l'UBS par la Confédération, la presse dominicale révèle que l''UBS et le Credit Suisse verseraient quelque deux millions de francs par an aux partis de droite.

Près de 2 millions de francs sont versés à l'UDC, au parti
radical et au parti démocrate-chrétien chaque année par les deux
banques, selon une enquête du "SonntagsBlick" reprise par "
Le Matin Dimanche ".

Le mur du silence tombe

C'est la première fois que la presse révèle un ordre de grandeur
de ces dons, jusqu'ici un secret bien gardé à Berne. L'arrogance
des banquiers et les milliards versés à l'UBS ont permis de délier
les langues, relève le journal.



Le PDC recevrait entre 100'000 et 500'000 francs par an de l'UBS
et du Credit Suisse, soit un quart du budget du parti. Le PRD
encaisserait entre 300'000 et 700'000 fr., alors que l'UDC
bénéficierait de "nettement plus qu'un demi-million", selon
plusieurs conseillers nationaux qui ont préféré garder
l'anonymat.



En outre, toujours selon le "SonntagsBlick", il existerait des
comptes secrets appartenant aux partis qui seraient alimentés par
des dons dont personne ne doit connaître la provenance.

Versements sous conditions

Les sommes versées par l'UBS et le Credit Suisse ne le seraient
pas sans contrepartie. Selon une source anonyme au PRD, les grandes
banques auraient ainsi exercé de fortes pressions lors de
l'élection de Hans-Rudolf Merz.



L'UDC a subi elle aussi des pressions. Quand le conseiller
national zurichois Christoph Moergeli a parlé en 2005 de "la clique
des petits copains" du Credit Suisse dans la "Weltwoche", le
président de la banque est intervenu personnellement auprès de
l'UDC. Le Zurichois s'en souvient: "le soutien financier au parti a
été suspendu durant un an".



Christine Talos

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"Remboursez!", lance Christian Levrat

Devant les délégués du PS réunis ce week-end en congrès, le président Christian Levrat a vertement critiqué samedi le PRD, l'UDC et le PDC pour leur financement massif par les banques et l'industrie pharmaceutique. "Nous devons mettre un terme à ce système: il est immoral", a-il lancé.

Christian Levrat s'en est pris avec virulence aux présidents des trois partis, qui réclament aujourd'hui le remboursement des bonus versés aux managers des banques, mais qui se sont toujours opposés à toute réglementation. Ils feraient mieux de montrer l'exemple.

"Fulvio Pelli, Christophe Darbellay, Toni Brunner:remboursez! Vous devriez avoir honte des sommes reçues", a-t-il lancé.