Plus de six ans après l'entrée en vigueur du premier paquet
d'accords, les secrétaires d'Etat Jean-Daniel Gerber et Michael
Ambühl ont fait le point devant la presse. Le traité sur la libre
circulation des personnes a permis une hausse durable du produit
intérieur brut d'au moins 1%, ce qui représente quatre à cinq
milliards de francs.
Sans l'ouverture du marché du travail, la Suisse n'aurait pas pu
créer 250'000 emplois depuis 2005. L'accord sur les obstacles
techniques au commerce, qui vise à faciliter la commercialisation
des produits industriels, a permis aux exportateurs helvétiques de
réduire les coûts de quelque 250 à 500 millions de francs par
an.
Agriculture: ventes doublées
Dans le secteur agricole, les ventes à destination de l'Union
européenne (UE) ont doublé, atteignant 4,6 milliards. En matière de
recherche, la Suisse reçoit davantage de soutien financier qu'elle
ne paie pour sa participation à des programmes.
L'accord sur les marchés publics offre aux entreprises suisses un
accès sans discrimination à un marché d'un volume de 1500 milliards
d'euros. Grâce au traité sur le transport aérien, les liaisons avec
les principales destinations européennes ont été améliorées,
facilitant l'accès à la place économique helvétique.
D'un point de vue politique aussi, la Suisse sort gagnante, la
voie bilatérale lui permettant de mieux défendre ses intérêts. La
crainte d'une hausse du chômage ne s'est pas avérée. En ce qui
concerne la forte hausse des camions franchissant les Alpes, elle a
pu être freinée grâce aux mesures prévues par l'accord sur les
transports terrestres.
ats/ps
Une concurrence accrue
D'une manière générale, la pression sur la concurrence s'accroît, au bénéfice des consommateurs et des entreprises qui profitent de réductions de prix et d'une offre plus large.
Cette pression permet également de réaliser des gains de productivité.
De bonne augure pour la votation de février
Ce bilan positif arrive à point nommé pour les autorités fédérales.
Le peuple devra en effet trancher dans trois mois sur la reconduction de l'accord sur la libre circulation et son extension à la Roumanie et la Bulgarie.
Un «non», comme le propose la direction de l'UDC, risque de faire s'effondrer tout l'édifice.