Dimanche à la fin de la journée, les stations des Portes-du-Soleil, des Alpes vaudoises ou encore d'Ovronnaz fermeront leurs portes, tandis que d'autres domaines sont déjà clos.
Pour pouvoir skier tout l'hiver, les stations ont dû mettre sur pied un concept sanitaire complet, notamment en engageant de nouveaux employés chargés de contrôler le respect des mesures mises en place et du personnel supplémentaire en caisse, pour éviter les files d'attente.
Centaines de milliers de francs
A cela s'ajoutent également quelques infrastructures pour gérer les flux des skieurs et des skieuses, notamment des filets ou des barrières devant les caisses.
Enrique Caballero, président du conseil d'administration suisse des Portes-du-Soleil, évoque un surcoût de masse salariale d'environ 10 à 15%, et environ 100'000 à 150'000 francs déboursés pour les infrastructures. À Villars-Les Diablerets et Leysin, le montant évoqué est de 400'000 francs. Chez Téléverbier, on parle de plusieurs centaines de milliers de francs, sans donner un chiffre exact.
"Mission accomplie"
Ces investissements ont pesé différemment selon les stations, qui ont vu leurs résultats varier d'un domaine à l'autre. Ainsi, aux Portes-du-Soleil et à Verbier, le chiffre d'affaires a chuté de 20 à 30%, tandis que dans les Alpes vaudoises, la baisse est bien moindre. Le domaine de Leysin conclut même sa deuxième meilleure année depuis 10 ans.
Les acteurs du tourisme sont toutefois unanimes: ces dépenses supplémentaires en valaient la peine, car elles étaient nécessaires à une ouverture en pleine pandémie. Directeur des remontées de Villars-Les Diablerets, Christian Dubois confie même un sentiment de mission accomplie, d'avoir pu permettre aux gens de sortir de chez eux tout en respectant les normes sanitaires.
Et les touristes, eux, sont ravis d'avoir pu s'aérer. "Cette saison a poussé les Suisses qui ne pouvaient pas aller ailleurs à retourner sur les pistes, même ceux qui n'avait pas skié depuis plusieurs années", constate dans le 12h30 Laurent Vanat, expert en tourisme hivernal.
Anouk Pernet/jop