La conseillère fédérale Karin Keller-Sutter a défendu le projet de loi devant les délégués de son parti. "Depuis les attentats de Paris en 2015, les attaques terroristes, principalement islamistes, se sont multipliées. Et la Suisse n’est pas une île", a prévenu la Saint-Galloise.
"Le risque zéro n’existe pas, j’en suis consciente. Mais réduire ces risques doit être notre priorité", a plaidé la ministre de la justice. Après avoir débattu, les délégués se sont ralliés à la conseillère fédérale, par 197 voix contre 52, et 5 abstentions.
Mesures préventives de restrictions de libertés
Cette loi prévoit le durcissement des mesures policières préventives. Le nouvel arsenal cible les individus considérés comme "représentant une menace", mais ne pouvant faire l'objet d'une procédure pénale. Il sera notamment possible d'obliger quelqu'un à se présenter à un poste de police à des horaires déterminés, de lui interdire de quitter la Suisse, de le confiner dans un périmètre déterminé ou de ne pas lui interdire certains accès.
Les délégués libéraux-radicaux avaient décidé en février d'organiser une assemblée extraordinaire afin que les délégués, et pas uniquement la Conférence des présidents de parti, puissent prendre position sur la loi contre le terrorisme.
ats/jop
Menaces de l'UDC fustigées
Durant l'assemblée, la présidente du PLR Petra Gössi a fustigé les propos du président de l'UDC, Marco Chiesa, qui a menacé les deux conseillers fédéraux libéraux-radicaux de conséquences aux élections fédérales de 2023 s'ils ne se prononcent pas en faveur d'assouplissements rapides des mesures contre la pandémie. Elle a qualifié ces attaques de "populistes et irrespectueuses".
"Si l'UDC veut mener une politique d'opposition pure et dure, elle devrait être cohérente et quitter le Conseil fédéral", a affirmé la présidente du PLR. "Cela montre l'ignorance de M. Chiesa et de son parti quant au fonctionnement du Conseil fédéral, même s'ils y ont deux représentants", a souligné Mme Gössi.