Pascal Couchepin a comme ses homologues du monde entier envoyer un message de félicitations
à Barack Obama. Le Valaisan lui a notamment affirmé qu'il
souhaitait que "les très bonnes relations entre les deux pays
puissent continuer et même s'approfondir dans le futur".
En élisant un président noir et un
vice-président catholique, "l'Amérique a montré qu'elle était
capable d'ouvrir de nouvelles frontières", a par ailleurs déclaré
Pascal Couchepin sur les ondes de la RSR. (Tous les résultats sur
le site spécial de la TSR ainsi que
sur le site de la RSR ).
"Pas moins de pressions"
Qualifiant l'âge de John McCain, 72 ans, d'un peu "délicat" pour
occuper la fonction de président des Etats-Unis, "c'était clair que
Barack Obama devait gagner", a estimé le conseiller fédéral. Selon
le Valaisan, "le nouveau président est capable de prendre en compte
les intérêts des autres pays" mieux que l'administration
actuelle.
Interrogé sur l'avenir de la question fiscale entre Washington et
Berne, le président de la Confédération estime qu'il n'y aura "pas
moins de pressions". Les Etats-Unis défendent d'abord leur propres
intérêts et Barack Obama est capable de "méthodes redoutables",
a-t-il dit.
"Changement de méthodes"
Le nouveau président des Etats-Unis "parle comme nous", a pour
sa part affirmé Micheline Calmy-Rey. La ministre des Affaires
étrangères s'est réjouie du "changement de méthodes" que le
démocrate va amener à la Maison Blanche.
Barack Obama "parle de dialogue, de droits humains, de changement
climatique", a estimé la cheffe de la diplomatie suisse sur les
ondes de la RSR. Avec lui, c'est un "changement d'attitude" qui va
s'instaurer. Barack Obama privilégie "le multilatéralisme et les
solutions diplomatiques aux conflits", souligne-t-elle.
Il ne faut cependant "pas se faire d'illusion": en tant que
président des Etats-Unis, Barack Obama va défendre avant tout les
intérêts de son pays, relativise la conseillère fédérale. Il n'y
aura pas de changement stratégique fondamental dans la politique
extérieure, selon elle.
"Vent nouveau"
Barack Obama apportera un «vent nouveau» dans les rélations
entre Berne et Washington. Cette nouvelle atmosphère aidera à
surmonter les problèmes actuels, affirme le président du groupe
parlementaire Suisse/Etats-Unis.
Dans sa veste de sénateur de l'Illinois, Barack Obama s'est engagé
dans la lutte contre les "paradis fiscaux", une catégorie dans
laquelle il range également la Suisse.
Pour le conseiller aux Etats Peter Briner (PRD/SH), il s'agira
d'expliquer le système fiscal suisse ainsi que le secret bancaire à
la nouvelle administration qui s'installera à Washington. Un
dialogue qui doit être mené à plusieurs niveaux, diplomatique,
gouvernemental ainsi que dans les milieux économiques.
ats/boi
Joie des démocrates de Suisse
Une explosion de joie a parcouru l'hôtel Richemond à l'annonce de la victoire de Barack Obama aux élections présidentielles.
"C'est fantastique, la démocratie!", exulte Caitlin Kraft Buchman, présidente des démocrates de Suisse.
"Une victoire qui change l'idée-même du possible", ajoute-t-elle.
Huwaidi Mohammed, l'attaché de presse des démocrates de l'étranger, veut déjà voir plus loin. "Le chemin commence ici, le vrai travail nous attend", a-t-il déclaré.
Au Richemond, la soirée a eu lieu dans une ambiance festive, comme au second hôtel mobilisé pour l'événement, le Ramada Park. Une fête country avait été mise en place.
"Campagne très disciplinée"
Membre des Démocrates de l'étranger, le politologue genevois Daniel Warner a exprimé mercredi sa "grande émotion" après la victoire de Barack Obama. L'élection d'un Noir à la Maison blanche témoigne de "l'évolution extraordinaire" de la société américaine ces 40 dernières années.
"Je n'aurais jamais pensé qu'un homme de couleur soit élu" à la présidence, a ajouté le professeur à l'Institut de hautes études internationales et du développement de Genève, au micro de la TSR.
Pour expliquer le succès du sénateur de l'Illinois, Daniel Warner a mis en avant une "campagne très disciplinée, basée sur le web". Il a également relevé que beaucoup de jeunes qui ont voté pour la première fois ont choisi Barack Obama. L'expert américain a aussi souligné l'importance du vote
hispanique.