C'est entouré d'une équipe que Thierry Goël pratique en loisir la plongée à l'aide de son scaphandre pieds-lourds.
Imposant casque de cuivre, épaisses chaussures de plomb de 8kg chacune et combinaison étanche: cet équipement datant des années 1950 pèse près de 80 kg. "La première fois que j’ai plongé, je me suis dit que j'étais complètement cinglé", rigole le Vaudois au moment d'enfiler son accoutrement digne d'un album des aventures de Tintin.
Partage de connaissances avec les curieux
A chacune de ses sorties, ce féru de plongée ne manque d'ailleurs pas d'attirer les curieux, comme cet après-midi-là sur les bords du lac de Neuchâtel à Grandson (VD). Son équipe n'hésite pas à partager ses connaissances autour de cet étonnant matériel qui est, "sauf peut-être une ou deux petites concessions à la modernité", dans son état d'origine.
"Une fois qu’on est dans l’eau, c’est confortable, en surface, ça l'est un peu moins", confie Thierry Goël juste avant de partir à l'assaut des fonds du lac.
Jusqu'à 10 mètres de profondeur
Avec son vieux scaphandre, il peut descendre jusqu’à 10 mètres de profondeur. Sous l’eau, le passionné confie sa respiration à Elsbeth Cavin, la servante de pompe. "Cela fait quand même quelques années qu’on fait ça et ça s’est toujours bien passé", rassure celle qui, en actionnant la pompe, permet d'alimenter le plongeur en air.
En cas de sortie d’urgence, le scaphandrier pieds-lourds a une autonomie de trois minutes. "Après si c’est quelque chose de grave, on travaille sans filet", ajoute le plongeur. A la surface, deux autres membres de son équipe assurent la logistique et gardent le contact avec lui à l'aide d'une radio.
Ses sorties dans les lacs suisses, ainsi que ses connaissances sur cette technique de plongée peu commune, l’informaticien de formation les partage sur son site internet. Une passion qui n'a pas toujours été comprise par ses proches.
"Etant claustrophobe, m’enfermer dans un scaphandre, c’est inimaginable", témoigne Angeline, sa femme. Avant d'ajouter: "D’ailleurs, la première fois qu’il a mis son scaphandre, j’ai fait un transfert. Ça m’a mise mal à l’aise, mais après je me suis dit: il gère la chose, laisse couler!"
Sujet TV: Pascale Defrance
Adaptation web: Fabien Grenon