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Christoph Blocher boudé par les autres partis

Ueli Maurer passe pour éligible, mais pas Christoph Blocher.
Ueli Maurer passe pour éligible, mais pas Christoph Blocher.
L'UDC veut connaître les chances de Christoph Blocher d'être élu au Conseil fédéral et met la pression. Le parti attend du PRD et PDC qu'ils "annoncent la couleur". Mais tous deux sont clairs: ils ne veulent plus du tribun zurichois.

Bien qu'elle estime que Christoph Blocher soit «l'homme le plus
capable» d'occuper ce poste, l'UDC relève mardi que nombreux sont
ceux à estimer qu'il a peu de chances d'être élu par l'Assemblée
fédérale. «Le groupe UDC doit donc être parfaitement au clair sur
la question de savoir s'il est éligible pour les autres
partis».



Le Zurichois a pour sa part déclaré sur les ondes de la RSR que l'UDC ne devait pas rester dans
l'opposition.

Le président du groupe, Caspar Baader, ainsi que celui du parti,
Toni Brunner, chercheront donc à prendre contact avec le PRD et le
PDC dans les jours à venir, poursuit l'UDC. Et le parti agrarien d'exiger "une réponse claire et
nette" des deux formations bourgeoises.

Stratégie difficile à saisir

Christophe Darbellay ne mâche pas ses mots. «Si la seule
question de l'UDC est de savoir si nous soutiendrons Christoph
Blocher, la réponse leur sera vite donnée. C'est non. Nous sommes
ouverts au dialogue» mais pas sur ce point, poursuit le président
du PDC.



Le Valaisan souligne que c'est maintenant aux démocrates du centre
de savoir s'ils veulent saisir cette chance de revenir au
gouvernement». Quant à la stratégie de l'UDC, elle le laisse
songeur. «Difficile à dire mais je pense qu'ils sont tiraillés
entre l'envie de rester dans l'opposition et celle d'être au
gouvernement».



La cheffe du groupe parlementaire radical Gabi Huber ne se montre
guère plus enthousiaste mais se dit toujours disposée au dialogue.
Elle relève que «tous les grands partis ont clairement déclaré que
Christoph Blocher n'était pas éligible et qu'il n'a donc aucune
chance».



ats/ant

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Multiples candidats

Christoph Blocher n'est pas le seul candidat à la candidature. La veille, le comité directeur de l'UDC bernoise en a choisi deux: les conseillers nationaux Adrian Amstutz et Andreas Aebi.

Le premier, au Conseil national depuis 2003 et président de l'Association suisse des transports routiers, est l'un des principaux prétendants à la succession de Samuel Schmid et a toujours suivi la ligne tracée par l'UDC.

Dans des interviews à la presse alémanique mardi, il s'exprime sur la collégialité, soulignant qu'»un conseiller fédéral a un autre rôle à jouer qu'un parlementaire.» «Ce sont les règles du jeu et cela n'est pas un problème pour moi», explique-t-il notamment dans la «Südostschweiz».

Moins connu du grand public qu'Adrian Amstutz, Andreas Aebi est maire d'Alchenstorf. Major à l'armée et proche des milieux agricoles, il est père de trois enfants et a été élu au Conseil national en octobre 2007.

Du côté romand, un seul candidat est pour l'heure en lice. Le conseiller d'Etat vaudois Jean-Claude Mermoud qui a été lancé lundi dans la course par le comité directeur.

Deux autres personnalités de l'UDC ont déjà officiellement fait acte de candidature: le conseiller national schwyzois et président de l'ASIN Pirmin Schwander et le président des jeunes UDC, le Bernois Erich Hess.

De son côté, le comité de la section de Bâle-Campagne a annoncé son intention de présenter la candidature de Caspar Baader, chef du groupe parlementaire aux Chambres fédérales. Mais l'avocat de 55 ans, a refusé, indiquant qu'il ne voulait pas se présenter contre le tribun zurichois.

Encore 7 jours

Les candidatures à la succession de Samuel Schmid doivent être adressées au groupe parlementaire UDC avant le 25 novembre à 09h00.

Le groupe déterminera sa position en séance extraordinaire deux jours plus tard.

L'élection au Conseil fédéral est fixée au 10 décembre.

Le ou les candidats de l'UDC seront auditionnés par les autres groupes entre le 27 novembre et le 10 décembre.