Droits des femmes, défense de la culture et protection contre la violence ont mené l’interdiction de se dissimuler le visage à la victoire, explique vendredi l'institut gfs.bern qui a réalisé l'enquête. Pour rappel, l'initiative dite "anti-burqa" avait été acceptée par 51,2% des votants le 7 mars dernier.
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Prenant le mot d’ordre du PLR et du Centre à contrepied, l’électorat de ces partis a en majorité voté oui. Dans le giron des Vert'libéraux, plus d’une personne sur trois a voté pour l’interdiction de se dissimuler le visage, et même l'électorat du PS a placé un quart de ses voix sur le oui.
Le vote sur cette initiative est également caractérisé par un net fossé intergénérationnel, séparant aussi les genres: les hommes ont voté oui, les femmes non. Les plus de 50 ans étaient favorables au texte, alors que les moins de 50 ans non.
"Par son oui, l’électorat suisse a voulu en outre manifester sa défiance envers les organisations en charge de l’islam et des droits des femmes, ainsi que leurs représentantes et représentants. Les principaux arguments du non ont porté autour du statu quo suffisant quant à la sécurité, et autour de la question fondamentale de savoir si l'Etat doit aller jusqu'à édicter des règles d’habillement".
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Déferlante de refus pour l'identification électronique
Concernant la loi sur l'identification électronique (e-ID), rejetée par 64,4% des votants, une nette majorité a craint pour la sécurité des données. Elle n'a pas fait confiance aux fournisseurs privés de pièces d’identité numériques.
L'opposition est venue des sympathisants de presque tous les partis, aussi bien de la gauche que des adeptes de l'UDC. La loi a reçu le soutien le plus important des votants du PLR et du Centre.
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Enfin, pour l'accord de libre-échange avec l'Indonésie, accepté par 51,6% des votants le 7 mars, une vision pragmatique des avantages économiques, portée par la droite et le centre, s'est imposée face à des doutes inspirés par l’éthique environnementale sur l’usage de l’huile de palme. L'électorat a fait la part des choses et le potentiel économique de l'accord s’est finalement imposé, de justesse.
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ats/iar
Participation
Comme traditionnellement, les personnes intéressées par la politique et l'électorat plutôt aisé rattaché à un camp précis ont participé au scrutin du 7 mars. Comparé aux deux autres votations de septembre et novembre 2020, tenues elles aussi pendant la pandémie de Covid-19, l'électorat situé à droite et les hommes âgés ont plus fortement participé.
La combinaison de trois projets de loi jugés peu pertinents, selon l'analyse Vox, et d'une campagne relativement modérée n'a dans l’ensemble mobilisé que légèrement au-dessus de la moyenne, soit juste un peu plus de 50%.