Viola Amherd a déclaré dans une interview publiée lundi dans la Neue Zürcher Zeitung qu'elle ne peut pas justifier l'achat d'un appareil plus cher ou plus mauvais qu'un autre pour des raisons politiques.
Si les coûts et les avantages sont comparables pour les quatre types d'avions proposés, des considérations politiques seront également prises en compte, a précisé la cheffe du Département de la défense (DDPS).
Celui-ci rendra transparent le type d'avion que les experts auront jugé le meilleur, des informations seront fournies après le choix de l'avion. "Nous ne garderons pas ça secret", a-t-elle assuré.
Pas d'enchevêtrement avec l'accord-cadre
La conseillère fédérale ne croit pas, par ailleurs, à l'idée d'exiger des concessions en matière de politique européenne avec l'achat de l'avion de combat. Pour des raisons uniquement formelles, ces deux transactions ne peuvent pas être liées, a expliqué Viola Amherd.
Un seul pays de l'UE ne peut pas exercer une influence significative sur la décision relative à l'accord-cadre. Les trois pays fabricants sont toutefois intéressés par une coopération plus intensive avec la Suisse dans le domaine militaire, mais aussi dans d'autres secteurs.
Quatre appareils dans la course
Pour l'achat de nouveaux avions de combat pour l'armée suisse, il faut choisir entre deux avions américains et deux européens, à savoir le F-35 et le F/A-18 E/F Super Hornet, respectivement le Rafale français et le projet commun Eurofighter proposé par l'Allemagne.
Fin septembre 2020, le peuple suisse avait approuvé de justesse, à 50,1%, six milliards de francs dans ce but. D'ici l'été, le Conseil fédéral veut prendre la décision quant au type d'avion de combat à acheter.
ats/oang