L'armée suisse a annoncé mercredi dans un communiqué qu'elle a informé les actuels propriétaires connus de ces machines (particuliers ou musées notamment) des résultats des investigations. Elle leur a proposé son aide dans la manipulation ou l’élimination des pièces concernées. Ils ont jusqu’à fin juin pour choisir d'éliminer ces pièces ou décider de les conserver en formulant une demande d'autorisation.
Banal contrôle dans une déchetterie
Ces avions, entrés en service en 1968, ont été vendus en 1987 sans savoir qu’ils contenaient des composantes soumises à autorisation.
C'est lors de contrôles de routine dans une déchetterie à l'automne 2020 qu'a été mis au jour du thorium, un matériau naturellement radioactif, dans une turbine d'un C-3605. Un groupe de travail s'est alors penché sur la question.
Pas de danger pour la santé
Il n'y a pas de danger pour la santé si la turbine n'est pas démontée mécaniquement, assure l'armée. Le thorium servait à garantir la résistance des pièces du moteur lorsqu’elles sont soumises à de fortes températures. Certains instruments du cockpit contenaient aussi des couleurs luminescentes radioactives.
Selon l’ordonnance sur la radioprotection, une autorisation est nécessaire pour manipuler ces moteurs et instruments.
Quatre propriétaires inconnus
En 1987, 28 moteurs ont été vendus aux enchères, dont 20 sont installés sur des avions, la moitié en Suisse et l'autre à l’étranger (Allemagne, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne). Ils appartiennent à des particuliers ou à des musées. Les propriétaires de quatre autres moteurs n’ont pour l'instant pas encore été retrouvés.
ats/oang
Remorqueur de cibles pour la DCA
Le C-3605, surnommé "Schlepp", servait au remorquage de cibles pour la DCA de l'armée suisse.
Il a été fabriqué par l'entreprise suisse EKW (Eidgenössische Konstruktions Werkstätte), disparue en 1995.
En 1987, les Forces aériennes suisses ont remplacé les C-3603 par des Pilatus PC-9B.