Plusieurs Romands ont témoigné au Point J de fatigue auditive, d'insomnies ou de tension artérielle haute en lien avec le bruit routier. "Nous avons un système d'alarme primitif, l'oreille (...). Dans le cadre des bruits, qu'ils soient continus ou sous forme de pics, on va déclencher une cascade d'hormones de stress, qui nous sert à nous mettre en alerte", explique Sophie Hoehn, directrice de la division bruit routier à l'Office fédéral de l'Environnement.
Ainsi, "l'exposition au bruit a un impact sur le bien-être, mais aussi sur le système cardio-vasculaire, avec une rigidification des artères qui peut mener à des maladies type infarctus du myocarde. On a aussi remarqué que quelqu'un qui a passé une nuit dans un milieu bruyant aura tendance à moins bien métaboliser son sucre, ce qui peut mener à des problèmes de diabète. Ce n'est pas une mort subite, mais disons qu'on arrive dans des pathologies qui sont potentiellement très graves", décrit Sophie Hoehn.
Les gens vont s'affirmer plus gênés par le bruit aérien, mais on a remarqué que les effets sur la santé sont plus présents avec du bruit routier ou ferroviaire.
Elle précise toutefois qu'on ne peut pas dire précisément quelle proportion de décès sont liés au bruit chaque année en Suisse. "Ce que l'on connaît, c'est que plus d'un million de personnes sont exposées à un bruit excessif."
Faut-il être exposé au bruit en continu pour en souffrir? Comment s'en prémunir?
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Jessica Vial et l'équipe du Point J