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Pas de statu quo sans accord-cadre, dit l'ambassadeur de l'UE à Berne

Petros Mavromichalis, ambassadeur de l'Union européenne en Suisse. [Keystone - Alessandro della Valle]
Petros Mavromichalis, ambassadeur de l'Union européenne en Suisse. - [Keystone - Alessandro della Valle]
Dans un entretien publié samedi par Le Temps, l'ambassadeur de l'UE en Suisse met en garde sur les conséquences d'un échec de l'accord-cadre. Sans lui, il n'y aura pas de statu quo dans les relations entre Berne et Bruxelles, assure Petros Mavromichalis.

Dans cette interview, l'ambassadeur de l'UE en Suisse précise qu'il n'y aura pas de nouveaux accords d'accès au marché européen et que ceux qui viennent à échéance ne seront pas renouvelés. "C'est la chronique d'une mort annoncée pour la voie bilatérale actuelle", avertit Petros Mavromichalis. Si la Suisse peut rejeter l'accord institutionnel, "nous aussi sommes souverains et pouvons dire non à la poursuite de la voie bilatérale actuelle".

Le marché intérieur de l'UE ne sera plus "bradé"

Citant le président du Conseil européen Charles Michel, l'ambassadeur en poste à Berne rappelle que l'UE n'entend plus "brader l'accès à son marché intérieur" aux pays qui veulent la quitter ou s'en rapprocher.

L'UE fait cependant tout ce qui est en son pouvoir pour trouver une solution aux points controversés de l'accord-cadre, relève-t-il dans une autre interview accordée à Schweiz am Wochenende.

Nécessaire base institutionnelle

Mais "nous avons besoin d'une base institutionnelle pour la participation à notre marché intérieur", poursuit Petros Mavromichalis. La Suisse doit respecter cela, ajoute-t-il en soulignant que le climat de discussion serait "certainement amélioré" si Berne "versait la contribution de cohésion en retard".

Le diplomate rappelle que les accords bilatéraux constituaient une solution transitoire après le rejet de l'Espace économique européen (EEE) par la Suisse en 1992. "La Suisse était candidate à l'adhésion à l'UE à cette époque", remarque-t-il, tout en soulignant que l'UE respecte le fait que l'adhésion n'est plus d'actualité.

ats/oang

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