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Trois nouvelles condamnations après la fausse couche d'une Syrienne renvoyée

La femme syrienne, victime de la fausse couche en 2014, en compagnie de sa famille et de son avocate, à son arrivée devant le tribunal militaire à Zurich, lors d'un prédédent procès en 2018. [Keystone - Ennio Leanza]
Trois nouvelles condamnations après la fausse couche d'une Syrienne renvoyée / Le Journal horaire / 32 sec. / le 9 mai 2021
La justice militaire a condamné trois gardes-frontière supplémentaires après la fausse couche d'une Syrienne lors d'un renvoi en été 2014. Ils auraient dû faire preuve de courage moral et appeler une ambulance contre la volonté de leur supérieur, ont estimé les juges.

Trois ordonnances de condamnation ont été émises par la justice militaire, a confirmé dimanche un porte-parole de l'institution à Keystone-ATS, revenant sur un article de la SonntagsZeitung.

Le chef des trois gardes-frontière a déjà été sanctionné en 2018. En appel, sa peine de prison avec sursis avait été allégée. Il a finalement écopé de 150 jours-amendes à 150 francs avec sursis pour lésions corporelles simples et par négligence ainsi que pour inobservation des prescriptions de service.

Vallorbe-Brigue-Domodossola

La Syrienne avait été interceptée à la frontière franco-suisse, alors qu'elle tentait de gagner la France depuis l'Italie avec une trentaine d'autres réfugiés. Le groupe a d'abord été transféré à Vallorbe (VD) puis à Brigue. Une fois arrivé en Valais, il a attendu deux heures et demie avant de prendre un train pour Domodossola (I).

Durant ce transfert, la femme enceinte s'est plainte de douleurs et de saignements, problèmes qui se sont aggravés rapidement. Arrivés à Domodossola, la Syrienne a accouché à l'hôpital d'un enfant mort-né.

ats/kkub

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