La menace djihadiste reste élevée, selon ce document dont a pris connaissance le Conseil fédéral mercredi. Les mesures pour lutter contre la pandémie de Covid-19 ont favorisé l'utilisation d'internet. Les sites djihadistes ont ainsi été plus souvent consultés et le réseautage entre personnes radicalisées s'est renforcé.
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La menaces d'acteurs agissant seul
La menace terroriste en Suisse est surtout le fait d'individus agissant seul. Parmi eux figurent de plus en plus des personnes souffrant de problèmes psychiques comme les attaques de Morges (VD) et Lugano (TI) l'ont montré. Reste aussi le défi de la prise en charge des radicalisées et radicalisés en prison et de ceux qui retrouvent la liberté après une condamnation.
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La sécurité en Suisse est influencée par une multitude de tendances. Il y a la concurrence croissante entre les grandes puissances et les puissances régionales montantes, la mondialisation avec des tendances à la régionalisation et au nationalisme parfois en opposition, le progrès technologique et, enfin, la polarisation de la société.
La désinformation gagne en importance
Le rapport évoque une nouvelle menace difficilement calculable, en particulier dans le domaine de la défense et dans le cyberespace. L'importance des cyberoutils en tant qu'instrument d'espionnage croît en raison de la numérisation. Les activités d'influence et la désinformation par des tiers jouent désormais aussi un rôle plus significatif pour la Suisse.
En outre, de grandes entreprises actives dans le monde entier ont gagné en importance sur le plan de la politique de sécurité. Dans le secteur technologique, certaines d'entre elles exercent d'ores et déjà une fonction de régulation qui rivalise avec l'influence des Etats, note le rapport.
ats/vajo