Guy Parmelin appelle au calme dans la campagne sur les pesticides
Guy Parmelin s'est déplacé dimanche dans la Broye pour rencontrer des agriculteurs, un mois avant la votation sur les initiatives liées aux pesticides. Alors que la campagne est devenue électrique, le président de la Confédération a lancé un appel au calme.
La population suisse votera le 13 juin prochain sur ces deux initiatives qui veulent limiter l'utilisation de pesticides dans l'agriculture.
Les textes divisent le monde paysan. Et la campagne s'est tendue ces derniers jours. La semaine passée, des inconnus ont mis le feu à un char qui servait de support aux slogans des opposants.
"La violence ne mène à rien"
Invité justement par des agriculteurs se positionnant contre ces initiatives, le conseiller fédéral a tenu à apaiser les esprits.
"La violence ne mène à rien. J'insiste pour qu'on débatte des textes, mais on sent chez les paysans que ça les prend aux tripes. Certains m’ont dit qu’ils avaient de la peine à dormir la nuit parce qu'ils ont peur des conséquences pour le futur de leur exploitation", a indiqué Guy Parmelin dimanche dans le 19h30.
Certains préfèrent se taire
Dans les campagnes, les affiches des opposants monopolisent les regards. Une apparente union sacrée des paysans. Une situation difficile à vivre toutefois pour les agriculteurs en faveur de ces textes, à tel point que certains n'osent pas s'exprimer publiquement.
"On a remarqué une agressivité toujours plus présente. Au bout d’un moment, j'ai pensé que je ne devais plus m’afficher, plus montrer mes convictions. Je crains pour mes animaux, ma personne et mon entourage", confie ainsi un agriculteur qui tient à garder son anonymat.
Si le milieu agricole se déchire sur ces deux initiatives, ce sont certainement les villes qui joueront les arbitres, là où fleurit le camp du "oui".
>> Revoir le débat d'Infrarouge sur les pesticides:
>> Pour en savoir plus sur le contenu des deux initiatives, lire : Initiative "pour une Suisse libre de pesticides de synthèse" et Initiative "pour une eau potable propre et une alimentation saine"
Hannah Schlaepfer/gma
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