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Les condamnations d'adultes en recul en 2020 en Suisse

Une salle du tribunal cantonal de Lucerne (image d'illustration). [Keystone - Urs Flueeler]
Moins d'adultes condamnés en 2020, la pandémie a joué un rôle / Le Journal horaire / 18 sec. / le 17 mai 2021
Les condamnations d'adultes ont baissé de 11% en 2020 par rapport à 2019. Le recul le plus marqué concerne celles prononcées en vertu de la loi sur les étrangers et sur l’intégration (-17%). La pandémie semble avoir eu une grande influence sur le nombre de condamnations.

Environ 95'000 condamnations d'adultes (95'330) ont été inscrites au casier judiciaire en 2020, concernant 86'771 personnes, précise lundi l'Office fédéral de la statistique (OFS). Sur ce nombre d'individus, 71'311 sont des hommes et 15'460 des femmes.

La statistique semble indiquer que la pandémie a eu une grande influence sur le nombre de condamnations pénales pour 2020. Elle ne permet toutefois pas encore de tirer des conclusions définitives, relève l'OFS.

Il faut en effet attendre que toutes les infractions de l'année aient été traitées pour pouvoir par exemple savoir s'il y a effectivement eu moins de crimes et de délits ou s'il y a seulement eu des retards dans les procédures pénales. Cela prendra encore au moins un à deux ans.

Bars et restaurants fermés

Le recul des condamnations est marqué également pour les condamnations d'infractions à la loi sur la circulation routière (LCR) (-13%). Celles pour conduite en état d'incapacité (en particulier en état d'ébriété ou sous l'emprise de stupéfiants), ont baissé de 15%.

Cela peut s'expliquer au moins en partie par la fermeture des bars et des restaurants, estime l'OFS. C'est pour les condamnations prononcées en vertu du code pénal (CP) que le recul est le moins marqué (-5%).

70% de peines pécuniaires avec sursis

La distribution par type de peines est restée globalement inchangée par rapport à 2019: la peine pécuniaire avec sursis reste la peine la plus souvent ordonnée, 70% des condamnations énonçant cette sanction en tant que peine principale.

On note cependant un recul particulièrement marqué du nombre de peines privatives de liberté de plus de deux ans (-27%, passant de 865 en 2019 à 630 en 2020). On verra dans les années à venir si ce recul est lié à la pandémie, notamment à des retards dans les procédures et les inscriptions au casier judiciaire, ou si le nombre d'infractions graves a véritablement baissé, précise l'OFS.

ats/ebz

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