C’est dans les milieux aquatiques et dans les prairies que la diminution est la plus marquée en Suisse. Beaucoup d’espèces dépendent d’une offre en fleurs très variée pour se nourrir. "Un champ de colza aussi beau soit-il ne convient pas à la diversité des papillons", relève Anne Freitag, conservatrice du musée cantonal de zoologie à Lausanne et entomologiste.
C’est compliqué de demander des crédits pour étudier des moucherons qui n’ont pas une application économique immédiate
Si des études ont été menées récemment en Europe, elles restent peu nombreuses. "Il n’y a pas assez de personnes compétentes pour étudier les insectes. Bien que très nombreux les insectes sont encore très méconnus", souligne Anne Freitag. Une situation qui s’explique aussi par la difficulté à trouver des financements pour la recherche. "C’est compliqué de demander des crédits pour étudier des moucherons qui n’ont pas une application économique immédiate", ajoute-t-elle.
Gabriela Cabré et l'équipe du Point J