Depuis que la Verte Céline Vara a défendu l'initiative "Pour une Suisse libre de pesticides de synthèse" dans l'émission Infrarouge de la RTS la semaine dernière, une avalanche de commentaires haineux contre elle s'est abattue sur les réseaux sociaux: "Ecrasez-moi cette punaise", "Il faut enfermer les gens de son espèce", et même "A mort!"
Plainte déposée
De telles menaces de mort lui ont du reste également été adressées par courrier. La conseillère aux Etats neuchâteloise a donc décidé de porter plainte.
"Je prends très au sérieux les menaces à mon encontre et dois veiller à protéger activement ma famille, raison pour laquelle j'ai demandé une protection policière", a-t-elle expliqué par écrit à la RTS.
"On ne peut jamais exclure que quelqu'un passe un jour à l'acte et cette éventualité doit m'inquiéter", a précisé l'écologiste. Et si Céline Vara a renoncé à s'exprimer devant la caméra, c'est parce qu'elle veut éviter de donner du grain à moudre aux personnes malveillantes.
Opposants à couvert
Les opposants aux initiatives n'ont pas voulu réagir, craignant de rajouter de l’huile sur le feu. Il n'y a pas eu non plus de commentaires des internautes ayant participé à ces échanges.
Il faut dire que le débat est explosif dans chaque camp. "On pense qu’il y a trop d’émotion des deux côtés, trop de violence, des propos qui vont être regrettés le 14 juin", a relevé le secrétaire général des Verts suisses Florian Irminger dans le 19h30. "Baissons d’un cran", a-t-il appelé.
Menaces aussi outre-Sarine
Et la tension monte aussi en Suisse alémanique. Des menaces de mort ont été envoyées à Franziska Herren, initiatrice du texte "Pour une eau potable propre". A quatre semaines du scrutin, le débat se crispe dangereusement.
Romain Boisset/Esther Mamarbachi/oang