Le mémorial prendra la forme d’une intervention artistique, soulignent mardi dans un communiqué commun l'Amitié judéo-chrétienne en Suisse, l'Organisation des Suisses de l'étranger (OSE), la Fédération suisse des communautés israélites, le Centre d'études juives de l'Université de Bâle et les Archives d'histoire contemporaine de l'EPF de Zurich.
Le lieu doit permettre de rendre hommage aux victimes du national-socialisme et à leur destin. Il doit également être un lieu de transmission et garantir par le biais d’expositions permanentes et temporaires la fonction de transmission d’informations sans avoir uniquement pour préoccupation le passé, précisent les organisations. Il se doit aussi d'être un lieu de mise en réseau virtuel, doublé d’une base de données des victimes.
Rares témoins
Plus de mille personnes ayant un lien avec la Suisse ont connu les horreurs des camps de concentration nationaux-socialistes, relèvent les organisations. Selon les recherches les plus récentes, plus de 200 d’entre elles ont péri. Plus le temps passe et plus se font rares les témoins des crimes du national-socialisme.
"D’autant plus important est-il par conséquent que, 75 ans après la fin de la guerre, voie enfin le jour en Suisse un lieu de mémoire et de réflexion sur ce que sont l’exclusion et la discrimination", estime Remo Gysin, président de l’OSE.
Outre Ruth Dreifuss, le cinéaste Markus Imhoof, connu pour son film "La barque est pleine", ainsi que la conseillère nationale Marianne Binder-Keller (PDC/AG) figurent parmi les signataires. Quelques-uns des derniers témoins de l’époque, dont l'ancienne juge fédérale Vera Rottenberg, en font aussi partie.
ats/gma