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Les milieux académiques inquiets après l'abandon de l'accord-cadre

Les hautes écoles craignent d'être exclues des futurs programmes de recherche et d’innovation européens. [Keystone - Laurent Gilliéron]
Les milieux académiques préoccupés par l'abandon de l'accord-cadre / La Matinale / 1 min. / le 28 mai 2021
Les milieux académiques en Suisse se montrent préoccupés suite à l'abandon de l'accord-cadre avec l'Union européenne. Ils craignent notamment d'être exclus des futurs programmes de recherche et d'innovation européens.

Une telle exclusion impliquerait des conséquences financières et une perte d'accès au précieux réseau scientifique à travers l'Europe.

La Haute école spécialisée de Suisse occidentale (HES-SO) à Sion est anxieuse. Si les 28 projets européens de recherche en cours, comme le chauffage des bâtiments intelligents, ne sont pas menacés, l’incertitude plane sur les projets futurs. Un blocage de l'Union européenne priverait la HES de plusieurs millions d'euros en provenance de Bruxelles.

"C'est une source de financement qui pourrait potentiellement être limitée. Mais surtout, ce qui fait vivre les institutions de recherche, ce sont les échanges entre elles", explique le directeur de la HES-SO François Seppey.

>> Le sujet du 19h30 sur les conséquences de l'abandon de l'accord-cadre pour la formation :

L'abandon de l'accord-cadre isole encore un peu plus la Suisse en matière de formation et de recherche
L'abandon de l'accord-cadre isole encore un peu plus la Suisse en matière de formation et de recherche / 19h30 / 1 min. / le 27 mai 2021

L'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) nourrit les mêmes craintes. Le risque de ne plus être de la partie est bien réel pour le président Martin Vetterli.

"C'est le risque d'être moins compétitif. De ne pas interagir dans des réseaux de chercheurs. Il y a toute une panoplie de programmes dont on risque d'être exclus", indique-t-il.

La balle est entre les mains de l'Union européenne. Selon ses décisions, la Confédération devra sans doute renégocier des conventions. Comme elle a dû le faire en 2014, pour la mise en oeuvre de l’initiative contre l’immigration de masse.

"Une grosse inquiétude"

Le recteur de l'Université de Genève Yves Flückiger parle quant à lui d'une "grosse inquiétude". "Il y a de quoi être très préoccupé. La Suisse va sans doute être reléguée comme pays tiers avec toute une série de conséquences pour le monde scientifique", déclare-t-il vendredi dans La Matinale.

"Le risque principal c'est d'être exclu de ces fameuses bourses d'excellence que la Commission européenne octroie à des jeunes chercheurs. Elles permettent de financer des projets de recherche dans un certain nombre de domaines. C'était une capacité pour la Suisse d'attirer des personnes et un élément important de notre compétitivité au niveau international", déplore Yves Flückiger.

>> L'interview d'Yves Flückiger dans La Matinale :

Yves Flückiger commente la fin des négociations sur l'accord-cadre (vidéo)
Yves Flückiger commente la fin des négociations sur l'accord-cadre (vidéo) / La Matinale / 9 min. / le 28 mai 2021

cgt/gma

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