Bruna Campanello et Yves Defferrard sont nouvellement élus au comité exécutif aux côtés de Vania Alleva, Véronique Polito, Martin Tanner, Nico Lutz et Renate Schoch. L'instance est pour la première fois à majorité féminine, indique samedi Unia dans un communiqué. Corrado Pardini, qui a démissionné en 2020, et Aldo Ferrari quittent le comité directeur.
Dans son discours, Vania Alleva a décrit le vote comme le signe d'un changement historique. "Lorsque j’ai pris mon premier emploi syndical en 1997, les assemblées étaient quasiment uniquement composées d’hommes. Quant aux postes dirigeants, n'en parlons même pas. On avait fait quelques efforts et trouvé une unique femme pour siéger au comité directeur", a-t-elle rappelé.
Un "vent violent contre nous"
Vania Aleva est convaincue que ce changement améliorera la capacité du syndicat à proposer des réponses à la numérisation, la précarisation, la tertiarisation et la globalisation du monde du travail. Elle désigne comme principaux objectifs pour les années à venir le renforcement de la sécurité sociale et des conventions collectives, l'égalité salariale et le développement syndical dans les métiers de services essentiels.
"Un vent violent souffle contre nous", avait relevé vendredi Vania Alleva, en ouverture du cinquième congrès ordinaire. Elle a notamment pointé du doigt les attaques patronales contre l'âge de la retraite à 60 ans dans l'industrie de la construction.
Un effort sur le secteur de la santé
Parmi les priorités stratégiques retenues pour les années à venir, Unia veut concentrer ses efforts sur la syndicalisation du secteur de la santé, "très peu couvert par les syndicats mais qui emploie près d'un demi-million de travailleurs"
Les délégués ont aussi adopté une résolution sur la lutte contre la pandémie. Ils ont appelé ces prochaines années à une "offensive de solidarité" pour prévenir "la division sociale". Parmi les mesures retenues figurent la compensation salariale intégrale du chômage partiel et des CCT de force obligatoire, notamment dans les soins, la vente et la logistique.
Les emplois menacés dans les secteurs particulièrement touchés comme la restauration doivent aussi être maintenus. Les délégués ont aussi accepté l'idée d'une taxe de solidarité Covid visant les super-riches.
ats/boi