Cette décision, que le parti dit regretter fortement dans un communiqué diffusé lundi, lui laisse "suffisamment de temps pour organiser soigneusement sa succession en vue des élections fédérales de 2023". La Schwytzoise continuera à siéger au Conseil national.
Petra Gössi a précisé dans Forum que cette annonce n'a rien à voir avec la défaite dans les urnes dimanche sur la loi CO2. Une grande partie de l'électorat libéral-radical a désavoué le parti en rejetant la loi sur le CO2, une loi pourtant largement inspirée par les idées du PLR. Mais sa décision était prise avant ce scrutin, assure-t-elle.
La conseillère nationale a également souligné que la période du Covid a été difficile pour son parti, qui a peiné à communiquer ses solutions. Mais la présidente démissionnaire se souvient des nombreux succès électoraux au début de sa présidence, mais aussi dernièrement, notamment à Neuchâtel
Pour un renouveau
Par sa décision, Petra Gössi souhaite également un renouveau, après cinq années à la tête du parti (elle avait succédé à Philipp Müller en avril 2016).
La Schwytzoise dit souhaiter à nouveau investir plus de temps dans sa carrière professionnelle, comme elle l’explique dans une vidéo publiée sur ses réseaux sociaux et les canaux du parti. "Ces cinq dernières années, en tant que présidente du parti, je me suis fortement investie sur le plan politique. Je n’avais quasiment plus de temps pour ma carrière."
Le PLR a annoncé qu'il réunirait un comité de sélection pour la succession de Petra Gössi "dans un avenir proche".
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A l'aile droite du parti
Située à l'aile droite de son parti, Petra Gössi s'est fait un nom avec les thèmes financiers. En 2014, elle s'est illustrée en exigeant que le canton de Schwyz verse sa contribution à la péréquation financière sur un compte bloqué.
Le milieu catholique dont elle est issue a influencé ses positions sur les questions de société. Elle est ainsi opposée à l'adoption d'enfants par des couples de même sexe.
En outre, Petra Gössi n'a jamais eu peur des rapprochements avec l'UDC, que ce soit pour des listes communes lors des élections cantonales ou au niveau national. Ses critiques contre la Cour européenne des droits de l'homme ne sont ainsi pas passées inaperçues.l
Entrée au Conseil national en 2011, Petra Gössi y est membre de la commission de l'économie et des redevances. Elle est juriste au sein de l'entreprise de gestion de fortune et conseil Baryon à Zurich.
kkub/boi avec ats