Ces boîtes noires équiperont toutes les nouvelles automobiles immatriculées à partir du 7 juillet 2024. La Suisse reprend ainsi une législation européenne.
Ces petits boîtiers enregistreront les données en continu mais la sauvegarde ne sera effective qu’en cas de choc conséquent: les données récoltées seront enregistrées sur un intervalle de cinq secondes avant l’accident et un quart de secondes après l’accident.
"Grâce à cette technologie, nous pouvons analyser et reconstituer bien plus facilement le déroulement d’un accident pour pouvoir dire s’il s’agit d’une erreur humaine ou d’un défaut technique", résume Martial Giobellina, ingénieur au Dynamic Test Center à Vauffelin, dans le Jura bernois, lundi dans le 19h30.
Eviter des accidents
Du côté de l’Office fédéral des routes (OFROU), on assure que les données générées par ce boîtier ne concerneront que le véhicule et pas le comportement du conducteur ou de la conductrice. Avec cette technologie, l’OFROU veut avant tout améliorer la sécurité des routes suisses.
"Avec la connaissance de ces statistiques, nous aurons la possibilité de bien prendre des repères sur l’infrastructure routière pour savoir où sont les points dangereux et donc éviter des futurs accidents", explique Guido Bielmann, porte-parole de l’OFROU.
Le TCS sceptique
Ces boîtiers enregistreurs ne remplaceront néanmoins pas l’analyse humaine pour expliquer toutes les causes d’un accident. Laurent Pignot, du TCS, se montre sceptique: "Lors d’un accident sur une route glacée, la boîte ne va pas prendre en compte la météo et ne livrera qu’une lecture partielle de l’accident."
Pour le moment, seule la police pourrait avoir accès à ces données, mais des discussions ont lieu pour étendre cette autorisation aux assurances notamment.
Serge Mérillat/boi