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Guy Parmelin: "C'est le rôle de la Suisse de s'immiscer entre les grands de ce monde"

Guy Parmelin à l'interview après le sommet Biden-Poutine à Genève. [RTS]
Guy Parmelin: "C'était beaucoup de stress. Chaque mot doit être pesé. On doit éviter tout impair." / 19h30 / 5 min. / le 17 juin 2021
Après avoir posé, puis s'être entretenu avec les présidents américain et russe, l'heure était au bilan jeudi pour le président de la Confédération Guy Parmelin. Face aux caméras du 19h30, il revient sur ces deux jours intenses, lors desquels il aura représenté l'équilibre entre les grandes puissances mondiales.

Si le sommet de mercredi marquera sans doute l'histoire de la Suisse, il restera dans tous les cas gravé dans la mémoire de Guy Parmelin. En deux jours, le président de la Confédération aura accueilli puis dialogué avec deux des dirigeants les plus importants du monde, dans ce qui restera sans doute le moment le plus intense de sa carrière politique, tant il était crucial que tout se passe sans le moindre accroc.

"C'était quand même un certain stress, tant il fallait rester attentif et concentré durant toute la durée de ce type de rencontre", confie-t-il à la RTS jeudi, dans sa première interview donnée au lendemain du sommet.

"C'est le rôle de la Suisse de s'immiscer entre les grands de ce monde", rappelle-t-il, et de jouer un rôle "d'équilibriste" entre les deux puissances que sont les Etats-Unis et la Russie. "Il ne fallait donc surtout pas commettre d'impair", explique Guy Parmelin.

La Suisse en a tiré des avantages

Lors de la conférence de presse qui a suivi mardi sa rencontre de travail avec Joe Biden, le président de la Confédération avait déjà rappelé la volonté de la Suisse de compter dans les relations internationales.

>> Le reportage du 19h30 (mercredi) sur le rôle de Guy Parmelin :

Deux journées qui marqueront le président de la Confédération Guy Parmelin et l'histoire de la Suisse
Deux journées qui marqueront le président de la Confédération Guy Parmelin et l'histoire de la Suisse / 19h30 / 2 min. / le 16 juin 2021

Interrogé sur le bénéfice que retire la Suisse de cette organisation, Guy Parmelin estime que l'organisation réussie montre que la Suisse est capable d'organiser de grands événements, avec toute la sécurité requise, et qu'elle est capable d'en tirer certains avantages, à l'image des entretiens bilatéraux obtenus avec Joe Biden mardi, puis avec Vladimir Poutine mercredi.

Qualités humaines au coeur de la diplomatie

Guy Parmelin est également un président qui se distingue, selon les observateurs, par ses qualités humaines, que d'aucuns qualifient de bonhomie et de simplicité. Des qualités qui ont, selon le principal intéressé, compté lors de ses échanges des deux derniers jours.

"J'ai eu un très bon contact avec le président Biden au pied de la passerelle d'Air Force One, qui s'est confirmé dans les discussions en bilatéral. Je pense pouvoir dire que le courant est passé entre nous", se félicite-t-il.

Quant à Vladimir Poutine, c'est quelqu'un "qui ne tourne pas autour du pot, et qui délivre ses messages en allant droit au but. C'est une qualité que j'apprécie", salue Guy Parmelin.

Interrogé enfin sur le moment le plus marquant, Guy Parmelin évoque en particulier l'accueil à la Villa La Grange des deux dirigeants. "Joe Biden et Vladimir Poutine ont discuté cinq minutes, et j'ai tout de suite senti qu'entre eux, entre personnes, ça allait", raconte-t-il.

>> Lire aussi : Genève sera libérée des barbelés et barrières samedi

Propos recueillis par Philippe Revaz

Texte web: Pierrik Jordan

>> Voir la version intégrale de l'interview de Guy Parmelin :

Guy Parmelin interviewé par Philippe Revaz après le sommet Biden-Poutine à Genève. [RTS]
L'interview intégrale de Guy Parmelin à l'issue du sommet Biden-Poutine / L'actu en vidéo / 12 min. / le 18 juin 2021
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Un parcours "pas anodin" qui symbolise l'une des forces de la Suisse

Né d'une famille d'agriculteur à Bursins, dans la campagne vaudoise, Guy Parmelin aura donc été au coeur de l'un des moments les plus importants de la diplomatie suisse récente.

"Ce n'est pas anodin, et c'est une des forces de la Suisse, de notre système de formation dual", estime celui qui, avant sa carrière politique, a effectué un apprentissage dans l'agriculture après avoir passé sa maturité fédérale.

"Et puis, bien sûr, il faut toujours avoir un petit peu de chance, pour être au bon endroit au bon moment", rappelle-t-il également.