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Le variant Delta n'inquiète pas la commission pour les vaccinations

Le président de la commission fédérale pour les vaccinations Christoph Berger, en compagnie de Virginie Masserey, cheffe de la section Contrôle de l'infection et programme de vaccination à l'Office fédéral de la santé publique. Berne, le 5 janvier 2021. [Keystone - Peter Klaunzer]
Le variant Delta n'inquiète pas la commission pour les vaccinations / Le Journal horaire / 23 sec. / le 20 juin 2021
La Suisse est bien préparée pour affronter le variant Delta du coronavirus, dit aussi indien, affirme le président de la commission fédérale pour les vaccinations Christoph Berger. En l'état actuel des connaissances, il n'y a pas lieu de s'inquiéter, assure-t-il.

Il est vrai que le variant Delta est plus contagieux que les autres souches, reconnaît Christoph Berger dans un entretien diffusé dimanche par la NZZ am Sonntag. Mais la bonne nouvelle, ajoute-t-il, c'est que les personnes vaccinées deux fois avec un vaccin à ARN messager sont protégées à près de 90% contre ce variant.

Si le variant indien a provoqué une nouvelle hausse des contaminations en Grande-Bretagne, la situation en Suisse est différente, souligne l'infectiologue. Les autorités britanniques ont vacciné le plus rapidement possible beaucoup de personnes avec une dose. C'était probablement la bonne chose à faire à ce moment-là, remarque-t-il. Mais aujourd'hui, poursuit-il, il faut une protection avec deux injections.

Les vaccins de Moderna et de Pfizer/BioNTech utilisés en Suisse se sont en outre révélés beaucoup plus efficaces contre le nouveau variant que d'autres vaccins, comme celui d'AstraZeneca, largement utilisé en Grande-Bretagne, explique Christoph Berger.

Chaque variant est surveillé

Ce variant du SARS-CoV-2 est devenu dominant en Allemagne, au Portugal et en Angleterre où la hausse des contaminations a retardé le déconfinement prévu. En Suisse, ce variant représente moins de 2% des cas positifs.

Pour Virginie Masserey, cheffe du contrôle de l'infection à l'OFSP, il faut ralentir sa propagation en Suisse, le temps de la vaccination, car on ne pourra pas empêcher son arrivée.

Depuis plusieurs semaines, la situation est plutôt rassurante; ce variant fera-t-il partie des indicateurs pour juger de la levée d'un plus grand nombre de mesures sanitaires ou, au contraire, en rajouter? "Ça dépend des variants: on surveille chaque variant et on espère qu'on n'aura pas un jour un variant vraiment plus dangereux", explique Virginie Masserey dimanche au micro de La Matinale.

"Actuellement, les variants que l'on connaît sont environ 50% plus contagieux, ce qui les rend peut-être un peu plus difficiles à contrôler. Ils conduisent un peu plus souvent à des infections sérieuses, mais pas tant que ça. Le véritable marqueur de préoccupation, c'est vraiment le taux d'hospitalisation et l'occupation des soins intensifs. Pour l'instant, la situation est calme de ce point de vue-là", souligne-t-elle.

>> Ecouter Virginie Masserey interrogée par Anouk Pernet dans La Matinale :

Virginie Masserey, cheffe de la section Contrôle de l'infection et programme de vaccination à l'Office fédéral de la santé publique. Berne, le 1er juin 2021. [Keystone - Peter Klaunzer]Keystone - Peter Klaunzer
Virginie Masserey, de l'OFSP, s'exprime sur le variant Delta du coronavirus / Le Journal horaire / 1 min. / le 20 juin 2021

Stéphanie Jaquet et l'ats

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Vaccination ouverte à la population adolescente

Le Conseil fédéral entend ouvrir dès la semaine prochaine la vaccination contre le Covid-19 aux personnes adolescentes âgées de 12 à 15 ans, selon Christoph Berger.

L'accès aux vaccins pour cette tranche d'âge souffrant d'antécédents médicaux "fait sens", précise-t-il. Cela vaut également pour les jeunes qui sont en contact avec des personnes à risque, dont le système immunitaire est affaibli.