Faut-il valoriser les CFC avec une équivalence de bachelor ou de master professionnel?
Le débat fait rage et le conseiller national Matthias Aebischer (PS/BE) ne lâche pas prise. Après un échec en 2012, il revient avec une motion.
"Les Suisses avec une formation professionnelle sont les meilleurs travailleurs au monde, mais leurs diplômes - c’est un problème - ne sont pas valables", déplore l'élu bernois mardi dans La Matinale. Et pire encore: "Quelques chefs du personnel en Suisse ne connaissent pas les diplômes suisses! On cherche partout des techniciens diplômés avec un bachelor, et les meilleurs techniciens de Suisse n’ont aucune chance!"
"Réservé au cursus académique"
Les organisations professionnelles applaudissent. Mais la faîtière swissuniversities, contactée par la RTS, réagit. "Les titres de bachelor ou master sont réservés au cursus académique. Les étendre à d’autres formations sèmerait la confusion". Sous-entendu, il ne faut pas vilipender des études longues et parfois difficiles.
La situation est un véritable casse-tête pour le conseiller aux Etats Hannes Germann (UDC/SH). "C'est le dilemme. La situation est impossible si l’on considère qu’il existe déjà plus de 400 titres professionnels dans notre pays. Si l’on y ajoute des titres en anglais comme bachelor ou master professionnel, cela ne va pas simplifier les choses." Pour lui, la solution passerait par une réforme complète du système de Bologne.
En attendant, le Secrétariat d'Etat à l’économie doit publier prochainement un rapport très attendu sur la question.
Nicole della Pietra/kkub