"Le 13 juin n'a pas été un échec pour nous mais une victoire, car quatre citoyens sur dix ont suivi notre mouvement. Il nous manque donc plus que 11% de voix supplémentaires pour que le non l'emporte cette fois-ci", a affirmé mardi le coprésident et porte-parole des Amis de la Constitution, Werner Boxler. Il y a dix jours, les citoyens ont approuvé la loi sur le Covid-19 à une majorité de 60%.
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Au moins quatre comités référendaires
Avant de pouvoir voter sur ces nouvelles modifications législatives, il faudra d'abord récolter 50'000 signatures d'ici au 8 juillet. Werner Boxler se montre "très optimiste". "On les aura. Nous avons déjà récolté 11'000 signatures environ à ce jour", dit-il. Au moins quatre comités référendaires ont été constitués pour combattre ce certificat sanitaire, dont un sous la houlette des Jeunes UDC.
Les Amis de la Constitution et l'association Réseau Choix Vaccinal, qui défend la liberté de choix et d'autodétermination en matière de santé, ont tenu mardi une conférence de presse commune à Lausanne pour dénoncer un "certificat sanitaire discriminatoire". "La loi Covid-19, soi-disant d'urgence, n'a cessé de se durcir depuis son introduction au mois de septembre 2020", a relevé Werner Boxler.
"Apartheid sanitaire"
"Les sept conseillers fédéraux deviennent à eux seuls compétents pour dire à l'économie et à la population comment se comporter, mettant ainsi le peuple sous tutelle, au travers d'un chèque en blanc donné par le Parlement", a-t-il critiqué.
De son côté, la coordinatrice du Réseau Choix Vaccinal Suisse romande, Rossana Scalzi, a aussi fustigé les modifications du 19 mars dernier. "Au lieu d'être le garant des droits fondamentaux de ses citoyens, le Conseil fédéral entrave gravement la liberté de circuler sans être suivi, la liberté du choix vaccinal, la protection de notre sphère privée, la liberté d'expression, la transparence ainsi que l'intégrité physique et psychique".
"La Suisse a décidé d'introduire un certificat vaccinal pour... faciliter l'accès à la vie publique. Cette discrimination des personnes ne pouvant pas se faire vacciner, pour raison de santé ou idéologique est inacceptable", a encore dénoncé Rossana Scalzi.
"Il n'existe pas d'obligation vaccinale en droit suisse", a pour sa part rappelé Michelle Cailler, juriste au sein des Amis de la Constitution. "La Suisse s'apprête donc à mettre en place un véritable 'Apartheid sanitaire', une société de castes, à deux vitesses", s'est-elle inquiétée.
ats/ebz