L'Association transport et environnement (ATE) souhaite la fin des enregistrements de nouveaux véhicules à énergie fossile dans 9 ans, pour les voir disparaître de la circulation au plus tard en 2050.
"C'est une mesure orientée vers l'avenir, qui est égale pour tous et toutes", précise dans La Matinale mercredi Stéphanie Penher, responsable politique des transports à l'ATE. Elle évoque ensuite la votation de la loi sur le CO2, refusée le 13 juin par le peuple suisse, notamment par son aspect jugé discriminatoire: "Il faut trouver des mesures qui concernent tout le monde de la même manière."
Et comme "les producteurs de voitures en Europe se mettent eux-mêmes des objectifs d'électrification, ce serait tout à fait faisable en Suisse", estime-t-elle.
Inciter plutôt qu'interdire et taxer
Autre enseignement du 13 juin, le peuple suisse n'est pas prêt à accepter des taxes et des interdictions qu'il juge trop contraignantes. AutoSuisse, qui regroupe les importateurs d’automobiles, privilégie donc d'autres solutions.
Il faut notamment améliorer "la mise en place des stations de charge, qui sont le principal handicap au développement de la technologie électrique", estime son président François Launaz, avant de rappeler que la Suisse compte principalement des locataires qui ne peuvent pas installer des bornes de recharge sur des places louées.
"Peut-être qu'un jour, quand on aura beaucoup de voitures électriques, on pourrait donner des primes à la casse pour éliminer les vieilles voitures qui n'auront plus leur place dans un parc automobile pratiquement propre", propose-t-il encore. Des incitations plutôt que des interdictions et des taxes, c'est aussi ce que les gagnants et les perdants de droite prônent depuis le non à la loi sur le CO2.
Muriel Ballaman/vkiss