Le marché de la patate a été bouleversé par la pandémie et par la météo ces derniers mois. A la chute de la demande de frites et autres produits transformés a répondu la hausse pour la consommation chez soi, explique Swisspatat, la faîtière de l'industrie de la production, du commerce et de la transformation.
Les mauvaises conditions climatiques en avril et mai et la forte consommation des ménages due au Covid expliquent cette baisse du stock de patates, précise de son côté l'OFAG dans un communiqué.
La population a acheté plus de pommes de terre que d'habitude au premier semestre 2021 à cause des restaurants fermés. Fin avril, les ventes de pommes de terre étaient 30% supérieures à celles du même mois de l'année dernière, note l'OFAG.
Une récolte qui a pris du retard
De plus, les pommes de terre récoltées l'an dernier avaient une durée de conservation plus courte car leur vieillissement était déjà bien avancé lorsqu'ils ont été stockés à l'automne dernier, à cause de la chaleur de l'été 2020.
En outre, la récolte de cette année a pris du retard. La hausse du quota d'importation se limite donc à juillet, car, après, la production indigène pourra prendre le relais, a expliqué Jonathan Fisch de l'OFAG. Selon lui, 14'800 tonnes de pommes de terre en moyenne ont été importées chaque année au cours des cinq dernières années.
Avec 45 kilos de pommes de terre consommées par personne et par an, la Suisse reste toutefois assez nettement en deçà de la moyenne dans l'Union européenne qui se situe à 60 kilos par personne et par an.
ats/lan