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Davantage de mineurs jugés pour violence, moins à cause de drogues

La cour de promenade de la prison pour mineurs de Palézieux (VD). [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Davantage de mineurs jugés pour violence, moins à cause de drogues / La Matinale / 1 min. / le 29 juin 2021
Les jugements de mineurs mentionnant une infraction au code pénal ont augmenté de 10% sur un an en 2020. Les infractions pour violence sont également à la hausse. En revanche, les jugements pour consommation de stupéfiants ont diminué de 18%.

Au total, 20'611 jugements ont été prononcés en 2020 en application du droit pénal des mineurs, indique lundi l'Office fédéral de la statistique (OFS) dans un communiqué. La plupart (7944) mentionnent une infraction au code pénal, suivi des jugements pour consommation de stupéfiants (4285), à la loi sur la circulation routière (3829) et à la loi sur les transports (3418).

Davantage de jugements pour violence

Une hausse de 23% a été enregistrée pour les infractions au code pénal relevant de la violence. L'augmentation est particulièrement forte en ce qui concerne les rixes, où le nombre de jugements a presque doublé l'an dernier (+93%), ainsi que parmi les lésions graves (+35%), les agressions (+36%) et les brigandages (+58%).

Le nombre d'infractions à l'intégrité sexuelle a lui aussi augmenté (+20%). Parmi les infractions contre le patrimoine, l'accroissement est légèrement moins marqué (+12%). En revanche, la tendance est à la baisse pour la consommation de stupéfiants (-18%).

La nouvelle statistique enregistre tous les jugements pour mineurs prononcés en raison d'une infraction à n'importe quelle loi fédérale contenant des dispositions pénales. Comme les chiffres des années précédentes sont limités aux lois les plus importantes, les résultats de 2020 ne sont que partiellement comparables aux résultats de l'année précédente, prévient toutefois l'OFS.

1060 placements extrafamiliaux

S'agissant des peines, pour les moins de quinze ans, les juges ont prononcé une réprimande dans 56% des cas et une prestation personnelle dans 45% des cas. Parmi les quinze ans et plus, une amende a été prononcée dans 36% des cas, alors que les privations de liberté n'ont concerné que 6% de ces jeunes.

Tous les séjours dans une institution ou dans une prison de mineurs sont désormais enregistrés dans la statistique s'ils ont été ordonnés en application du droit pénal des mineurs, note l'OFS. Au cours de l'année 2020, 1060 personnes au total ont été placées hors de leur famille, en application du droit pénal des mineurs.

Précisément, 379 personnes ont été placées en détention provisoire, 409 ont été placées à titre provisionnel en observation stationnaire ou dans un établissement fermé ou ouvert et 271 ont été placées pour exécuter une mesure de protection prononcée à l'issue d'un jugement. Enfin, 209 délinquants juvéniles jugés en vertu du droit pénal des mineurs ont accompli une peine privative de liberté.

La durée moyenne d'un placement externe pendant l'année 2020 est de 159 jours. Comparées aux autres placements, les mesures de protection ordonnée à l'issue d'un jugement sont les plus longues: 235 jours en moyenne.

ats/lan

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