Des vaches, des alpages et du fromage, voilà la patte d'Andreas Aebi pour séduire son monde. L'élu UDC souhaitait rapprocher les villes et les campagnes au cours de son année présidentielle.
Lors de réunions de travail à Berne avec des diplomates étrangers, l'actuel premier citoyen du pays avait constaté que de nombreux membres du corps diplomatiques connaissaient et appréciaient la ville fédérale et la Genève internationale, mais qu'ils ignoraient souvent tout de la Suisse plus rurale.
"Un retour à la vie normale qui fait du bien"
Et le pari d'Andreas Aebi semble avoir fonctionné. En effet, les ambassadeurs et ambassadrices interrogés dans le 19h30 semblent avoir été conquis. Pour Rola Nourredine, l'ambassadrice du Liban, c'est avant tout "un retour à la vie normale" qui fait du bien "à tout le monde".
Willy de Buck, l'ambassadeur de Belgique, abonde en ce sens: "Il y a là quelque chose qui n'est comparable à pas grand-chose ailleurs et je crois que les Suisses en sont fiers d'une certaine manière, car ils se présentent souvent comme une expérience unique dans le monde, à juste titre sans doute."
L'ambassadeur de France manquait lui à l'appel. "Il avait une dépression, je comprends", a commenté ironiquement Andreas Aebi en référence à la défaite de la France contre la Suisse à l'Euro 2020.
Une opportunité pour nouer des liens
Mais cette visite aura aussi offert l'opportunité de promouvoir le dialogue et de renforcer les relations internationales au niveau parlementaire.
"On en avait vraiment besoin, même pour avoir une interaction avec le corps diplomatique, le Parlement, c'est super", explique de son côté Amine Gad, l'épouse de l'ambassadeur d'Egypte.
Il est difficile bien sûr en l'état de savoir si une telle visite aura des retombées pour la Berne fédérale mais une chose est sûre, Andreas Aebi semblait fier d'avoir réussi son coup, même s'il réfute cet adjectif: "Je n'aime pas le mot fier, mais je suis tout content."
ther