La saison des piscines bat son plein et la natation séduit toujours plus de monde. Dans un bassin très fréquenté, les nageurs et nageuses de crawl ne passent évidemment pas inaperçus. Mais sont-ils pour autant des égoïstes?
Benoît Hachet, sociologue des piscines, a livré jeudi son analyse dans le Point J: "Le principal problème dans les piscines est d’organiser la fluidité des mouvements. Ce que l’on observe généralement est l’utilisation de petits panneaux pour séparer les nages ou les vitesses dans les différentes lignes", note le chercheur. "Mais une fois dans sa ligne, qu’est-ce qui fait qu’un nageur est égoïste? Ceux qui ont un programme et se chronomètrent font moins attention aux autres. Et lorsque la ligne de crawl est pleine par exemple, les nageurs passent facilement dans une autre. Ils développent aussi des stratégies pour doubler ou occuper l’espace. Et ces comportements sont essentiellement le fait d’hommes".
La drague est en théorie totalement prohibée
Les piscines sont des lieux très codifiés, avec trois règles de base: le respect de l’espace personnel de l’autre, le respect de sa discipline sportive et la désexualisation - tout le monde est quasiment nu mais personne ne fait mine de le remarquer… "La drague est en théorie totalement prohibée, en tout cas chez les adultes, parce que sinon plus personne ne pourrait nager, mais elle a lieu quand même quelquefois. Et chez les adolescents, elle est très répandue!"
Les piscines sont-elles des lieux de mixité sociale? Que racontent-elles encore de nous?
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Le Point J passe dès à présent en mode été, avec deux épisodes par semaine: l’un inspiré de vos questions et l’autre en rediffusion. Nous vous donnons rendez-vous le 30 août et vous souhaitons un bel été!
Caroline Stevan et l’équipe du Point J
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